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État des lieux des EGA, un an après le vote de la loi

© CDA 23

Pascal Lerousseau, Président de la Chambre d’Agriculture et Jean-Baptiste Moreau, député rapporteur de la loi EGALIM ont réuni vendredi 27 septembre les acteurs locaux des filières Viande et Lait. Chacun a pu faire un état des lieux de l’application de la loi dans sa filière.
L’objectif de cette loi était de permettre aux producteurs de pouvoir commercialiser leur produit au moins à leur coût de revient, sur la base d’une contractualisation au niveau de l’ensemble des opérateurs de la filière. Aujourd’hui, quelle que soit la filière, les éleveurs n’y retrouvent pas leur compte.
En bovins viande, les éleveurs et les opérateurs constatent qu’il est impossible de négocier un prix cohérent avec les coûts de revient car les acheteurs vont toujours trouver un opérateur à un prix plus bas. Le députe Jean-Baptiste Moreau, leur a rappelé que la loi était un cadre et que maintenant la filière devait s’organiser et se structurer pour pouvoir l’appliquer.
En lait, les démarches de contractualisation sont plus avancées, pour autant, les opérateurs présents regrettent que la loi, aujourd’hui, ne s’applique pas aux produits sous marque distributeurs ce qui permet aux acheteurs de tirer les prix à la baisse. Sur certains marchés, la loi concernant l’encadrement des promotions n’est pas toujours respectée d’où des prix en dessous du coût de revient.
M. Moreau a annoncé que les parlementaires avaient travaillé à l’évolution de la loi sur la base de 41 propositions à affiner en particulier sur les marques distributeurs et le suivi par l’administration des situations de non-respect des règles de concurrence.
Il propose également de relancer les plates-formes pour l’export de viande vers de nouveaux marchés tels que la Chine. Là encore, il demande à la filière de s’entendre pour positionner les viandes françaises.
Comme l’a indiqué le Président de la Chambre d’Agriculture, la loi part d’un bon principe, mais après un an, force est de constater qu’elle ne fonctionne pas. Dans un contexte difficile lié aux aléas climatiques et à l’agribashing, « il y a urgence à trouver des solutions. Et si on ne parvient pas à augmenter le prix de vente, il faut peut-être accompagner les éleveurs dans la réduction des charges ». Les éleveurs ont le moral au plus bas, « mais comment redonner de la confiance et des perspectives d’avenir aux éleveurs si le pouvoir politique ne prend pas conscience de la situation dramatique dans laquelle sont les éleveurs et des difficultés du moment » ont dénoncé les responsables de la FDSEA. Comme le souligne les représentants des JA, «comment accompagner les jeunes qui veulent aujourd’hui s’installer ? »

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