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Ensiler de l’herbe jeune pour produire plus de lait

Grâce à de l’ensilage d’herbe récoltée jeune, plus riche en énergie et en protéines, les vaches laitières ont plus d’appétit et produisent plus de lait. Une pratique intéressante testée avec succès en Bretagne.

© E. Cloet/CRAB

Dans des rations sans correcteur azoté, un ensilage d’herbe précoce améliore l’équilibre entre énergie et azote. Cette herbe de meilleure qualité est davantage valorisée par les vaches qui l’ingèrent d’autant plus volontiers.
Un essai mené pendant deux ans à la ferme expérimentale de Trévarez (Finistère) le confirme. La ration hivernale du troupeau bio était composée de seulement 5 kg de matière sèche d’ensilage de maïs et 2,5 kg de MS de concentré (orge et maïs grain) plus de l’ensilage d’herbe à volonté. L’herbe, un mélange de ray-grass hybride et de trèfle violet, avait été ensilée soit à un stade jeune (montaison avec un épi à 15 cm dans la gaine), soit classiquement au stade début épiaison. Ensuite, le temps de repousse était soit de 35 jours, soit de 50 jours. Les vaches ont reçu l’un ou l’autre de ces ensilages.

10 000 euros d’économisés pour 75 vaches
Avec l’herbe jeune, moins encombrante, l’ingestion a augmenté de 4,2 kg de matière sèche par vache et par jour. Avec cette meilleure ingestion, la production quotidienne de lait a significativement grimpé de 4 kilos par vache, plus précisément de 2,4 kilos pour les primipares et 4,8 kg pour les multipares.
Financièrement, le gain quotidien en vente de lait (2 euros par vache) compense largement le surcoût alimentaire calculé à 0,5 euros par vache. La fauche précoce entraîne effectivement une réduction du rendement annuel (-1,5 t MS/ha) et les chantiers de coupe sont plus nombreux, ce qui augmente le coût de production des fourrages. Finalement, pour un troupeau de 75 vaches laitières, cela fait une marge sur coût alimentaire amélioré de plus de 10 000 euros en trois mois.
Cependant, il faut s’assurer de pouvoir stocker, et surtout produire, davantage d’ensilage d’herbe. « En fonction de la surface disponible, on peut choisir de produire plus de lait en convertissant des surfaces en herbe, ou de diminuer le nombre d’animaux pour produire la même quantité de lait », recommande Valérie Brocard de l’Institut de l’Élevage. Autre conseil, afin de limiter la baisse de rendement en herbe, il est intéressant de pratiquer la fauche précoce lors de la pousse active de l’herbe jusqu’à début juillet, puis de faire des enrubannés en fauche classique par la suite.

Plus d’infos sur cap-proteines-elevage.fr/temoignages-d-eleveurs

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