En 2020, la baisse de production touche toutes les catégories d’animaux
Dans ses prévisions pour 2020, publiées le 21 janvier, l’Idele (Institut de l’élevage) envisage un recul de la production de viande bovine de 2,4 % par rapport à 2019 (à 1,396 Mtéc). « La réduction des cheptels laitier et allaitant [touche] toutes les catégories de sexe et d’âge », constate l’institut. « La chute de la production de femelles explique plus des trois quarts de la baisse totale », expliquent les analystes. En lait comme en viande, le nombre de génisses de renouvellement entrant en production en 2020 est en baisse, provoquant un recul des abattages de vaches de réforme (-3,6 % en allaitants, -3 % en lait). Avec à la clé une baisse des naissances, qui engendre un « repli du disponible exportable de bovins maigres en 2020 ». L’Idele prévoit donc une diminution des exportations de broutards de 1 % (à 1,138 million de têtes). Cette conjoncture morose concerne aussi la production de taurillons, qu’ils soient issus de races laitières ou à viande. Enfin, les veaux de boucherie poursuivront leur « recul tendanciel », après une année 2019 marquée par la crise. L’effondrement des prix des veaux et l’engorgement du marché ont provoqué « un fort alourdissement des veaux […] et des retards de sortie jusqu’à l’automne. » Aujourd’hui, note l’Idele, « les intégrateurs se montrent prudents dans les mises en place. »