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Élections : Le monde agricole doit montrer qu’il tient à son régime de protection sociale

Philippe Lamat président du Comité départemental Haute-Loire de la MSA Auvergne invite les ressortissants de ce régime spécial à voter pour élire leurs délégués locaux.

Philippe Lamat est président du Comité départemental Haute-Loire pour la MSA Auvergne, membre du bureau régional et Président du Comité de Protection Sociale des non-salariés.
Philippe Lamat est président du Comité départemental Haute-Loire pour la MSA Auvergne, membre du bureau régional et Président du Comité de Protection Sociale des non-salariés.
© HLP

Les élections pour la Mutualité Sociale Agricole ont lieu en janvier 2015, du 12 au 27. Quels en sont les enjeux ?
Philippe Lamat : Les élections à la MSA sont toujours très suivies ; elles ont le meilleur scrutin professionnel en terme de participation. Voilà qui montre bien l’attachement du monde agricole à ce régime spécifique, qui essaie de répondre au mieux aux attentes de ce milieu. Il faut donc, cette année encore voter en nombre pour élire nos délégués locaux

Quelles sont justement ces spécificités auxquelles le monde agricole tient tellement ?
P.L. : Je pense d’abord au guichet unique. Que ce soit pour les prestations familiales, les aides sociales, les retraites, l’appel de cotisations… à la MSA vous avez un interlocuteur unique. Sous un seul numéro vous suivez une vie de A à Z. Et de cette simplification, découle une capacité de réaction et de services accrue.
Autre spécificité, c’est le maillage des élus sur le territoire ; on en compte plus de 1200 en Auvergne sur ce dernier mandat, environ 250 en Haute-Loire. Et ces délégués ont un rôle de trait d’union entre les ressortissants et la caisse de MSA. Ils sont sur le terrain et donc à même de détecter des problèmes locaux, de les faire remonter, et le cas échéant, de faire intervenir les conseillers sociaux pour apporter une solution. Ce réseau de délégués est une sorte de veille pour identifier les problématiques rencontrées.
Des représentants de ces délégués siègent au niveau du département dans un Comité départemental dont j’assure la présidence. Ce comité, de 20 personnes, est composé de représentants de salariés, de non-salariés et d’employeurs. Il fait le lien avec la région.
Je rappelle que c’est une volonté de la MSA Auvergne, que de garder une proximité départementale et locale, pour conduire des actions ciblées en fonction des besoins des ressortissants.

Quelles sont les actions actuellement suivies par la MSA Auvergne et plus précisémenent pour la Haute-Loire ?
P.L. : Actuellement, on suit de nombreux dossiers comme la charte de cohésion sociale avec l'ARS (Agence Régionale de Santé) dans le cadre des Pays ou encore la charte des séniors… Pour exemple, au Pays de Lafayette, l’action porte sur des solutions pour rompre l’isolement des séniors en milieu rural et propose donc des animations et activités pour ces personnes.
Autre exemple, l’aide aux aidants pour permettre à des familles de garder des personnes âgées chez elles ; cette aide peut être financière, psychologique… Il y a aussi les aides au logement : la MSA est là pour détecter, informer et aider à l’aménagement des logements (qualité énergétique, accessibilité, adaptation à des conditions de handicap ou de vieillissement…).
Dans un autre cadre, la MSA apporte aussi une aide pour des animations telles la Finale nationale du Concours de Chiens de Troupeaux (NDLR : en août 2014 au Mazet St Voy). Cette aide s’inscrit dans le cadre de la mission de prévention des accidents du travail développée par la MSA, qui à travers de tels évènements communique largement auprès de son public. Voilà juste quelques exemples…

Dans un contexte de déficit de la protection sociale, quel est selon vous la pérennité de ce régime spécial ?
P. L. : Sur le plan national, le régime général concerne les 3/4 de la population ; la MSA 10 à 15 % et les autres ressortissants dépendent de nombreux autres régimes spéciaux.
La pérennité de la MSA s’inscrit dans sa capacité à apporter une réponse spécifique à chacun, selon ses besoins. De plus, notre régime a beaucoup évolué offrant aujourd’hui les mêmes garanties que le régime général, notamment sur les congés maternité et paternité, ou plus récemment depuis le 1er janvier 2014, sur les indemnités journalières… On n’a rien à envier aux autres !
La courbe démographique n’est pas favorable, c’est vrai. Les actifs sont moins nombreux et la population agricole est vieillissante. Pour 3 € de cotisation, on compte 8 € de prestation en retour… Mais la pérennité de la MSA va dépendre de sa capacité à bien faire son travail. Et la solidarité nationale compte. Peut-être que des rapprochements avec d’autres régimes spéciaux pourraient conforter la MSA. Des réflexions sont en cours au niveau national et devraient apporter des solutions d’ici 5 ans.

Alors quel est votre message pour les agriculteurs et plus largement  les ressortissants MSA avant ces élections ?
P.L. : Je dirais qu’il est très important de voter pour montrer, aux pouvoirs publics, l’attachement des agriculteurs à leur régime de protection sociale. Et la MSA a besoin de reconnaissance pour peser dans les décisions…


Propos recueillis par Suzanne Marion

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