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École véto à Limoges, la Région persiste

En déplacement à Limoges le 21 janvier, Alain Rousset, entouré notamment du président de l’Université de Limoges et du président de la région Centre Val de Loire, a réagi au rapport remis en décembre par la mission d’étude du Conseil Général de l'Alimentation de l'Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER).

 

Alain Rousset
Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
© P. Dumont

Plus de 4 ans après les premières discussions autour du projet d'école vétérinaire à Limoges, un nouveau rebondissement a eu lieu en fin d’année. Le Conseil général de l'alimentation de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a rendu un rapport défavorable à l'ouverture d'une nouvelle école vétérinaire publique en Nouvelle-Aquitaine. « On nous envoie aux pelotes, résume Alain Rousset. Premièrement le projet serait trop coûteux mais nous ne comprenons pas leur calcul. Deuxièmement, selon l'étude de nombreux vétérinaires devraient arriver prochainement sur le marché du travail. Lorsque l'on sait que 60 % de nos vétérinaires sont formés à l'étranger cela pose un problème de souveraineté. Enfin, on nous dit qu'il nous faudrait ouvrir une école privée et non publique comme nous le souhaitons. Comment encourager les jeunes issus du milieu rural dans des études vétérinaires dans des écoles telles que celle de Rouen pour un coût de 18 000 € par an ? » En bref, c’est un nouvel écueil pour le projet. Pour autant, ses défenseurs ne baissent pas les bras. « On ne peut pas accepter ce rapport et son analyse, reprend le président de Région. On va continuer à se battre avec dans un premier temps la mise en place de la 6e année de spécialisation ». Prévue pour la rentrée 2026, cette année de spécialisation comporterait deux options : une dédiée à la recherche vétérinaire et l’autre tournée vers les animaux de production. Cette dernière disposerait d’un contenu pédagogique adapté aux problèmes sanitaires actuels et aux maladies émergentes, maladies dont on redoute l’arrivée chez l’être humain.

One heatlh ou la convergence des trois santés

Avec l’Institut OmegaHealth qui rassemble 9 unités de recherche en santé animale, végétale et humaine, l’Université de Limoges est au cœur du projet. La construction d’un bâtiment spécifique devrait débuter prochainement. « Nous avons toute notre place dans le projet One Health, souligne Vincent Jolivet, président de l'université. Nous mettrons tous nos outils au service de notre objectif commun : doter le territoire et les étudiants de spécialités qui permettront de servir le territoire. » Pour Véronique Blanquet, directrice d’OmegaHealth, il s’agit de décloisonner les formations pour un apport réciproque. « Il faut penser le temps long, ajoute François Vincent, médecin et conseiller régional. Cette école c'est pour notre santé à tous, pas aujourd'hui mais demain ». Sur les bémols relevés par le CGAAER qui concernent le besoin en personnel, le financement, les élus régionaux dénoncent des calculs surestimés. À l’heure actuelle, 70 à 100 M€ seraient nécessaires à l’école, un montant qui serait pris intégralement en charge par la Région et bien inférieur celui avancé par le CGAAER.

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