Du mieux pour la production
Le Sema se bat pour être présent dans les instances et adopte une stratégie pour maintenir notre filière départementale
Après un début d’année « poussif », un été plus que compliqué, les cours sont remontés depuis la rentrée de septembre. Une bouffée d’air pour les éleveurs ovins qui s’appliquent à courber l’échine depuis plusieurs mois et à exister. Le tour des sujets qui préoccupent la filière a été fait lors de la récente assemblé générale du Syndicat des éleveurs de moutons de l’Allier, vendredi 4 novembre dernier à Neuvy.
Pour une représentativité des jeunes
Pour que la filière continue d’exister, il faut des nouveaux entrants. De jeunes éleveurs capables de s’investir également dans le syndicalisme pour assurer la relève. « Il nous faut de nouveaux éleveurs ovins qui s'imprègnent de la situation pour être capables de s'investir notamment dans le syndicalisme pour assurer la relève et la pérennité de notre filière », préconise Patrice Abdalla, président du Sema. Un jeune agriculteur est donc attendu pour rejoindre, au sein du conseil d’administration, Nathalie Boudot et Didier Perrichon.
Les éleveurs ovins paieront l’ATM
Dans l’Allier, c’est la Chambre d’agriculture qui orchestre l’ATM (taxe d’équarissage) dans le département. « Les éleveurs ovins étaient jusqu’à aujourd’hui plutôt préservés profitant du système mis en place pour les bovins. Nous avons dû trouver un accord car nous ne pouvions plus déroger. Il faudra donc payer à notre tour », prévient Michèle Boudoin, présidente de la Fédération nationale ovine (FNO). Si des voix frondeuses s’élèvent dans la salle, la représentante syndicale rappelle qu’«enterrer des animaux morts relève de la conditionnalité des aides ».
De la cohérence pour l’ICHN
Le dossier des ICHN est en chantier. Le combat sur ce dossier est de ne pas perdre de vue la cohérence. « En regardant la première carte, on se rend compte d’incohérence territoriales avec des résultats parfois absurdes, commente Michel Joux, président de la FRSEA. « Cela serait une double peine pour les éleveurs car en perdant l'ICHN ils perdraient en même temps le basculement de la PHAE dans l'ICHN, en sachant que le montant de cette aide représente le revenu des éleveurs », s'exclame Patrice Abdalla.
Le ministre change de cap
En supprimant les majorations à la production sous signe de qualité et la productivité supérieure, « c'est ne pas entendre les demandes des consommateurs et la réalité de la filière ; de plus, la profession ne peut accepter une telle discrimination de la part des pouvoirs publics pour le non paiement de l'Aide Ovine dans les ATR car ce paiement effectué d'habitude au mois de septembre ne sera effectif qu'au mois de novembre/décembre », a expliqué Michèle Boudoin.