Douze candidats retenus officiellement
Le Conseil constitutionnel a dévoilé, ce lundi 7 mars à midi, la liste des douze candidats ayant obtenu leurs 500 parrainages et pouvant prétendre à la plus haute fonction de l'État. Tour d'horizon de la question agricole dans leurs programmes.
Souveraineté alimentaire, meilleure rémunération des agriculteurs : ces deux thèmes se retrouvent dans la plupart des programmes des candidats. Cependant, la voie future de la Ferme France donne lieu à des interprétations fort diverses. Pour les douze candidats, l'agriculture aura une place de choix dans les débats, à l'aune de la crise ukrainienne.
Restaurer une souveraineté alimentaire
La part des produits locaux dans la restauration hors domicile, déjà instaurée par les lois Égalim et Égalim 2 met la plupart des candidats d'accord. La majorité évoque même l'idée d'augmenter encore la part de ces produits locaux. Un rapport au local qui est associé, dans les programmes des candidats, à une politique d'aide alimentaire : Fabien Roussel (PCF) propose un fonds alimentaire national de dix millions d'euros pour généraliser le repas à un euro dans les cantines scolaires. Jean-Luc Mélenchon (LFI) propose, pour sa part, une « Sécurité sociale de l'alimentation » : « un chèque de 100 à 150 euros par mois et par foyer les plus modestes à dépenser dans des circuits de distribution labellisés pour développer les filières locales ». Quant à Yannick Jadot, candidat Europe Écologie les Verts (EELV), son programme évoque « à l'horizon 2027, que toute la nourriture servie dans les cantines publiques des écoles, des administrations, des universités, des hôpitaux ou encore des prisons sera bio, locale, moins carnée, de meilleure qualité, respectueuse du bien-être animal et achetée au juste prix aux agriculteurs. » Si le programme de Philippe Poutou (NPA) n'évoque pas la souveraineté alimentaire directement, il préconise un « développement des circuits courts via une aide aux filières autogérées et aux coopératives ». Enfin, pour Valérie Pécresse (LR), « la sécurité et l'autonomie alimentaire doivent se retrouver au coeur des problématiques des Français. Cette volonté d'indépendance passe par l'arrêt de la décroissance, qui est celle de l'agriculture française aujourd'hui ». Marine le Pen (RN) propose « 80 % de produits alimentaires français dans les cantines ».