Devenir salarié agricole, c’est possible !
La Spécialisation d’Initiative Locale (SIL) « collaborateur d’exploitation agricole », initiée par la profession en collaboration avec les établissements d’enseignement agricole de l’Allier est reconduite.
Demandeur d’emploi, salarié, vous êtes attirés par les métiers de la production agricole et souhaitez développer votre projet professionnel vers le salariat agricole, la formation SIL est là pour vous accompagner.
Pour concrétiser votre projet, intégrez la formation « collaborateur d’exploitant agricole ». Vous suivrez une formation en alternance (centre de formation et exploitation agricole). Vous conforterez vos connaissances et développerez vos compétences au cours des 1 000 heures de formation. L’action débute en janvier 2019 et se termine en septembre 2019. Elle est soutenue par le Conseil Régional d’Auvergne Rhône-Alpes.
La pratique, au cœur de la formation
L’acquisition de compétences par la pratique est essentielle : la formation est organisée en alternance entre centre de formation et entreprise agricole, sur des volumes d’heures équivalents.
La formation se compose de trois modules principaux,
- l’un pour appréhender le fonctionnement socio-économique d’une exploitation
- le second pour mettre en œuvre des gestes professionnels transversaux dans le respect de l’environnement et des règles de sécurité (conduire, entretien de matériel et de bâtiment, utilisation d’une tronçonneuse…)
- le troisième pour mettre en œuvre des gestes professionnels spécifiques en Polyculture Élevage (reproduction, alimentation, semis, récolte…)
La motivation, élément clé du recrutement
Vous êtes motivés pour devenir salarié agricole. Contactez la Chambre d’agriculture de l’Allier pour vous inscrire à la formation « collaborateur d’exploitant agricole » avant le 15 décembre 2018 au 04 70 48 42 42.
⇐ Vous êtes exploitant agricole. Vous connaissez une personne susceptible d’être intéressée. Invitez-la à nous contacter.
TEMOIGNAGE : « Aujourd’hui, je fais encore un métier que j’aime »
Ancien chauffeur routier, Nicolas Ameuw a pu se reconvertir grâce à la formation « Spécialisation d’Initiative Locales Collaborateur d’Exploitant Agricole ».
Nicolas Ameuw a la sympathie de ces gars du Nord et la passion des engins à roues… Longtemps, il a conduit des 38 tonnes. « Je travaillais dans le transport international, raconte t-il. J’adorais ça, mais un jour, en sanglant des bobines, je suis tombé sur une barre de fer. Mon dos a tout pris. J’ai du arrêter de travailler, mais je savais que je ne pourrais pas rester inactif longtemps. Mon dossier a été repris par la MSA. C’est par ce hasard que je suis tombé dans le monde agricole ». Il découvre alors un univers pas si éloigné de ses camions. « Aujourd’hui, je travaille pour un groupement de céréaliers, et j’adore ce que je fais. J’ai la chance d’avoir d’excellents patrons, très pédagogues ».
« Une bonne formation de terrain »
Après avoir passé deux années au service de remplacement de la Chambre d’agriculture de l’Allier, Nicolas Ameuw a choisi la case formation pour approfondir ses compétences en tant que salarié agricole. « Je ne connaissais rien au milieu agricole avant », explique-t-il. « Nous avons été la première promotion à participer à la formation Spécialisation d’initiative locale Collaborateur d’Exploitant Agricole ». L’avantage : « un lien fort avec le terrain et de nombreux travaux dans les MFR de Limoise, Saligny-sur-Roudon et au lycée agricole du Mayet-de-Montagne. J’ai beaucoup appris dans tous les domaines. Le côté théorique mérite sans doute quelques améliorations ». Grâce au bouche-à-oreille, Nicolas Ameuw a très vite pu trouver du travail. « Malheureusement, on se retrouve toujours un peu seul pour trouver un employeur… La formation ne garantit pas une sortie avec emploi. Les exploitants agricoles n’ont pas forcément les moyens d’embaucher. Personnellement j’ai eu la chance d’être recommandé ». Originalité, Nicolas Ameuw a trois patrons. « Nous nous sommes regroupés à trois employeurs pour mutualiser les forces, explique l’employeur en question, Jean-Marie Chédru. C’était l’occasion de diviser nos frais et d’offrir un temps plein à notre salarié. Sans cela, ça n’aurait pas été possible alors que nous entrons chez nous dans une période charnière. Avec mon fils, Pierre-Jean, nous travaillons sur le projet du Groupe 30 000 visant à la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires : nous avions besoin de quelqu’un qui puisse nous soulager, en intégrant rapidement cette nouvelle logique. Heureusement pour nous, Nicolas apprend vite ».
EVA SIMONNOT
L’ALLIER AGRICOLE