Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse
Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'ajouter à ce compte macabre et une troisième ce vendredi qui est en cours d'analyse.
Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'ajouter à ce compte macabre et une troisième ce vendredi qui est en cours d'analyse.
Deux nouvelles attaques ont lieu ces derniers jours dans le Puy-de-Dôme. Ces constats ont été enregistrés les 12 et 13 novembre derniers à Vernines et Saint-Genès-Champespe, sur des ovins et des caprins. Ce vendredi 28 novembre, une brebis a été retrouvée partiellement consommée dans un élevage de Lezoux. Les analyses sont en cours.
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Un troupeau de chèvres attaqués par le loup à 200 m des habitations
Dans la nuit du 11 au 12 novembre, la douzaine de chèvres du Gaec des Lilas a été attaquée, dans une parcelle à 200 m du bâtiment d'élevage et des premières habitations. Anthony Perrière et Sophie Lafarge ont retrouvé au petit matin leurs animaux en divagation dans le village avant de découvrir dans le pré un cadavre et une autre blessée.
On a retrouvé que le squelette et l'autre, encore en vie, avait un gros trou sous la mâchoire et le cou. »
C'est la première attaque que subissent ces éleveurs de vaches laitières. Les chèvres élevées pour leur viande servent avant tout à valoriser des parcelles où les vaches ne peuvent aller. La perte économique est négligeable mais l'événement reste un choc pour les deux éleveurs, et tout particulièrement Sophie Lafarge.
Jamais nous n'aurions cru subir une attaque si près des habitations et dans une zone où il y a quand même du monde. »
L'éleveuse est également stupéfaite de la façon d'agir du prédateur. Les chèvres étaient dans une parcelle fermée mais plutôt que de sauter par-dessus les 90 cm de clôture, le loup a creusé un passage. « Il a fait un trou de 50 par 50 ! » Sophie et Anthony ont depuis rentré leurs animaux, par crainte d'une nouvelle attaque. Ils ne ressortiront qu'au printemps.
Quand on va les relâcher, les premières nuits vont être difficiles » prédit l'éleveuse.
Au lendemain de cette attaque, une autre a été relevée sur un troupeau d'ovins à Saint-Genès-Champespe. Ce vendredi 28 novembre, c'est à Lezoux, à l'opposé, que Thierry Orcières a découvert l'une de ses brebis gisante sur le sol. Il faudra attendre les conclusions des agents de l'OFB pour savoir si la responsabilité du loup est ou non écartée. Si l'acte de prédation est confirmé, cette attaque sera la deuxième subit par l'éleveur.
La fédération départementale ovine du Puy-de-Dôme rencontre la DDT et l'OFB prochainement
Dans une note d'information du Comité loup qui nous avait été transmise par la FDO 63, on apprenait il y a une quinzaine de jours qu'une seule attaque où la responsabilité du loup n'était pas écartée, avait eu lieu en 2025 dans le Puy-de-Dôme.
Ces trois nouveaux faits de prédations viennent s'ajouter à cette liste portant à 4 leur nombre total. De quoi suffisamment échauffer les esprits du côté de la profession locale qui a demandé à rencontrer la DDT et l'OFB le 8 décembre prochain pour renforcer la communication entre les services de l'État et les éleveurs et notamment constituer un réseau de référents agricoles qui pourrait accompagner les agents de l'OFB lors des constatations.
Un certain nombre de bovins ont eu des morts suspectes dans le Puy-de-Dôme, pour lesquels l'OFB a qualifié « d'indéterminée » les causes de la mort. Nous souhaiterions prendre part aux constatations à l'avenir pour lever certains doutes. Cela se faisait avant lors des attaques de chiens errants » explique Richard Randanne, président de la FDO 63.
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