Des soucis de santé obligent Damien Peyrard à devenir un autre agriculteur
Accompagné par Landry Marsaud du service “REAGIR – Exploitations Fragilisées” de la Chambre départementale d'agriculture, Damien Peyrard repart sur un nouveau projet professionnel et personnel.
Accompagné par Landry Marsaud du service “REAGIR – Exploitations Fragilisées” de la Chambre départementale d'agriculture, Damien Peyrard repart sur un nouveau projet professionnel et personnel.
Il repense son métier d'agriculteur
Des ennuis de santé l'ont obligé à « repartir d'une page blanche » et à repenser son métier d'agriculteur. Damien Peyrard aujourd'hui agriculteur individuel à Monistrol-sur-Loire reprend pied, petit à petit, sur une nouvelle exploitation.
En Gaec d'abord
Damien Peyrard s'est installé en décembre 2005 en Gaec à 2 associés sur la commune de Monistrol-sur-Loire dans un village où il avait des attaches familiales. Son associé a dû, pour des raisons de santé, quitter le Gaec. Damien s'est alors rapproché d'un autre Gaec existant et ensemble, ils ont créé le Gaec de la Pensée de Chazelle. L'exploitation compte plusieurs productions (des vaches salers, des laitières, des porcs sur paille) et s'oriente même vers les travaux agricoles en créant une ETA.
Quitter le Gaec
Mais, à son tour en 2023, Damien rencontre des ennuis de santé ; une hernie discale sévère l'oblige à remettre en question son activité professionnelle et sa place dans le Gaec. « J'aurais aimé rester dans le Gaec. On en a discuté avec mes associés, mais ce n'était pas réalisable pour eux comme pour moi ». Il a donc, à contrecœur, quitté le Gaec le 31 mars 2024.
Appel à "Réagir : exploitations fragilisées"
Pour l'aider dans ce changement de vie, Damien Peyrard a appelé REAGIR, le service de la Chambre d'Agriculture et depuis ce jour, Landry Marsaud, conseiller spécialisé, l'accompagne dans ses réflexions, ses démarches, ses projets. « Je ne voulais pas complètement raccrocher » explique Damien qui ne se voyait pas faire un métier autre que celui d'agriculteur. Il a gardé des terrains pour mettre quelques vaches allaitantes, des génisses aubracs à partir desquelles il a eu des veaux. Aujourd'hui son cheptel compte 16 mères et 12 veaux. Et pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, sur ses 40 ha de SAU, outre de l'herbe, Damien fait une quinzaine d'hectares de céréales dont 2 destinés à la vente, des lentilles vertes, des pommes de terre, du petit épeautre et même des oignons. Autre diversification, 140 poules pondeuses complètent le cheptel.
Il se donne 4 ans
Damien Peyrard a profité de ce nouveau départ pour revoir ses priorités. « J'ai choisi la liberté » lance-t-il, « je ne veux plus d'une vie stressante. Même si financièrement ce n'est pas évident, j'ai opté pour une agriculture extensive avec vente directe. Fils de commerçant, j'aime le contact ». Réaliste, il se donne 4 ans pour que son projet soit viable, car même si son état de santé lui donne droit à une indemnité pour invalidité partielle, il souhaite vivre de son métier.
Reparti de zéro
Damien Peyrard est reparti à zéro ou presque car il a quand même un solide bagage, son "expérience". Mais il reconnaît qu'il a eu et a toujours besoin du soutien de Landry Marsaud, mais aussi d'autres services et intervenants comme l'assistante sociale ou l'ergothérapeute de la MSA, Cap Emploi…
« Même si mon départ du Gaec s'est très bien passé, ça n'est pas facile psychologiquement et j'avais besoin de parler à quelqu'un, d'être accompagné, même s'il n'avait pas toutes les solutions ». Grâce à ce suivi, le "nouvel" agriculteur reprend le cours de sa vie professionnelle et personnelle avec davantage de sérénité et ne ferme aucune porte. « Peut-être que je devrais un jour être accompagné vers une cessation d'activité agricole… » ose-t-il envisager.