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Des solutions contre les infections mammaires

Colibacilles et streptoccoques uberi expliquent les trois quarts des mammites cliniques.

Les éleveurs venus en nombre, preuve de leur intérêt pour ce problème récurrent et onéreux.
Les éleveurs venus en nombre, preuve de leur intérêt pour ce problème récurrent et onéreux.
© C.F.

“En 2003, les éleveurs produisaient un lait classé à 69 % en A. Désormais, ce taux est passé à 60 %, une dégradation liée à l’augmentation des cellules”, expliquait le directeur du contrôle laitier du Cantal, François Fayolle. Il justifiait ainsi l’organisation par le Contrôle laitier et le Lial d’une réunion technique sur le thème des mammites, animée par le docteur vétérinaire Olivier Salat. Objectif : Apporter des réponses aux éleveurs”, venus nombreux le 23 octobre dernier, au Gaec Meyniel à Savignac de Talizat et le lendemain à Saint-Mamet. Les mammites sont en effet le principal poste de pertes en élevage bovin laitier, 270 e étant le coût moyen estimé d’une mammite, selon M. Ratier, du laboratoire Pfizer. Les vaches à cellules étant le réservoir de l’infection, l’enjeu consiste donc à agir sur ce réservoir pour endiguer l’infection, mais comment ?

L'environnement responsable

Mammites cliniques ou subcliniques peuvent affecter les élevages. Les premières sont de plus en plus fréquemment liées à des germes de l’environnement des animaux, souvent aux machines à traire, à la litière, etc. “Des traitements sont à faire immédiatement et seront raisonnés en fonction de l’état clinique de la vache : locaux ou intra-mammaires en cas de modification constatée du lait. Traitements combinés, par voie injectable et intra-mammaire, en cas de quartier congestionné, car nous avons, à ce moment-là, entrave à la bonne diffusion des seuls traitements intra mammaires. En revanche, là où il y a risque d’un microbe entré par le canal du trayon et passé dans la circulation générale, le traitement par voie injectable sera privilégié prioritairement”, explique le Dr Salat. L’ancienneté de l’infection joue aussi. En particulier, “nous avons des mammites cliniques qui sont la résurgence d’une infection sous-jacente, apparue depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois. Et, plus une infection est ancienne (c’est-à-dire plus les comptages cellulaires ont été élevés avant l’apparition de la mammite clinique), plus le taux de guérison sera faible”.

Cibler le traitement

Une mammite sub-clinique se détermine quant à elle par des comptages cellulaires régulièrement élevés. Elle traduit une infection toujours ancienne, donc plus difficile à soigner et à éliminer. “Elle mérite un traitement ciblé car, traiter avec un antibiotique classique implique souvent l’échec. Il faut donc identifier préalablement le microbe avec des analyses bactériologiques de lait. À partir du moment où le microbe responsable est identifié, le traitement de l’infection sub-clinique va se raisonner en fonction d’autres paramètres liés à la vache : son âge, son stade de lactation, le nombre de quartiers atteints, l’ancienneté de l’infection”. Quant au résultat, il sera aussi conditionné par le comportement de certains microbes vis-à-vis de certains antibiotiques : “Nous avons des guérisons du simple au double, suivant la sensibilité à la pénicilline”. Compliqué ! Le conseil est donc, au-delà de la technique, de ne pas hésiter à “faire intervenir son contrôleur laitier, son contrôleur machines à traire, son vétérinaire”. Un triptyque indispensable à l’éleveur.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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