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Des réponses attendues avant de durcir le ton

Le président de la FDSEA se dit prêt à envisager d’autres formes d’actions si un plan d’aides n’est pas annoncé.

À gauche, Patrick Escure lors d’une récente manifestation à Saint-Flour (lors du congrès de l’Anem).
À gauche, Patrick Escure lors d’une récente manifestation à Saint-Flour (lors du congrès de l’Anem).
© P. O.

Hasard du calendrier, votre congrès se tient mercredi, le même jour que la conférence sur les revenus agricoles organisée par le ministère de l’Agriculture. De bonnes nouvelles pourraient-elles y être annoncées ?
Patrick Escure : “Le ministre Barnier nous a dit qu’il y travaillait et qu’il avait bon espoir d’aboutir à un plan ambitieux pour le revenu des éleveurs. Cette conférence, qui doit aboutir à un plan d’urgence pour l’élevage, est capitale pour nous. Plus on va reconnaître les difficultés des éleveurs lors de ce rendez-vous, plus cela légitimera le rééquilibrage des soutiens européens que nous revendiquons”.

Justement, dans ses interventions, et encore tout récemment au congrès de l’Anem (sous forme vidéo), Michel Barnier s’est dit pleinement conscient de la crise grave des productions animales. Pourquoi les choses ont-elles alors tant tardé ?
P. E. : “Encore faut-il que les indicateurs remontés par les organisations agricoles confirment cette détresse et des trésoreries dans le rouge, ce qui ne semble pas avoir été fait. Nous comptons donc sur la MSA et les banques pour communiquer au plus vite ces éléments. Nous sommes aussi particulièrement attentifs à l’implication de la FNSEA pour obtenir ce plan d’aides vital pour l’élevage. Pascal Ferey, son vice-président, invité de notre congrès, sera fortement sollicité en ce sens.”

N’êtes-vous pas amers de voir que, malgré la multiplication des signaux d’alerte, le gouvernement, très réactif sur la crise financière, met autant de temps pour “sauver” l’élevage ?
P. E. : “Il n’y a pas d’amertume à avoir, mener des combats longs est le lot quotidien du syndicalisme. Cela dit, si nous n’obtenons pas le 12 des mesures à la hauteur du malaise profond des éleveurs, nous serons dans l’obligation de changer la forme de nos actions. Et nous sommes prêts à user de tous les moyens dont nous disposons. Les 20 000 éleveurs rassemblés à Clermont-Ferrand en septembre dernier constituent en ce sens une chance phénoménale. Le Massif central reste l’une des rares régions où demeure un tel engagement syndical. Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, a lui-même regretté que d’autres régions d’élevage, dont la sienne, la Bretagne, ne soient plus capables de se révolter dans un moment aussi déterminant. ”

Les opérations syndicales locales se sont multipliées ces derniers temps dans la campagne. Quel sera votre message mercredi à l’intention de vos adhérents ?
P. E. : “Cela fait bien longtemps effectivement que nous n’avons pas eu une telle mobilisation de nos syndicats cantonaux, preuve de l’ampleur des difficultés actuelles. Mercredi, selon les réponses apportées ou non par les pouvoirs publics, le mot d’ordre pourrait se durcir. D’autant que parallèlement à ce plan d’urgence, d’autres étapes importantes se profilent d’ici fin 2008 : sur le prix du lait, la valorisation de l’AOC... et bien sûr le bilan de santé de la Pac.”
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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