Des questions après l’effraction de Sainte-Lucie
La semaine dernière, suite à une effraction, des loups s’échappaient du parc animalier de Saint-Lucie. Une affaire qui ravive les inquiétudes des syndicats.
Les Jeunes Agriculteurs et les FDSEA de Lozère et de Haute-Loire s’interrogent. Une semaine après l’effraction commise au parc des loups de Sainte-Lucie, plusieurs questions restent en suspens. En effet, personne n’est en capacité d’affirmer avec exactitude le nombre de loups se trouvant encore liberté. Alors que le préfet de Lozère, Hervé Malherbe a pris un arrêté « autorisant l’ONCFS, à procéder à leur capture par téléanesthésie ou en cas d’urgence absolue à les abattre », nous pensons que l’urgence est largement atteinte. Aussi, nous réclamons que, dans les plus brefs délais, les mesures les plus efficaces soient prises. Il est inconcevable que sept jours après leur fuite du parc, des loups soient encore dans la nature. Connaissant la véritable menace que représente ce prédateur face à l’élevage, il ne pourra être toléré le moindre dégât lié à cet acte de vandalisme ; notamment sur les exploitations agricoles, déjà soumises à un contexte socio-économique particulièrement difficile. D’autre part, les sanctions qui seront prises contre les auteurs de cet acte devront être les plus lourdes possible, à hauteur de leur inconscience.
Les JA réclament la tenue d’un groupe national loup
Dernièrement, les JA chargés du dossier loup au niveau national, dont Ludovic Rouvière, ont été reçus au ministère par Brice Huet, responsable du développement durable pour faire un point.
« En 2015, le plan loup prévoyait la possibilité de tirer 36 loups. Alors que la nouvelle saison se rapproche, il faudrait analyser les résultats 2015 et fixer les quotas 2016, détaille Ludovic Rouvière. Nous avons indiqué à Brice Huet notre intention de nous opposer au fait que les loups échappés de Sainte-Lucie, s’ils devaient être abattus, soient inclus dans ces quotas.
Les résultats de 2015 n’ont pas encore été analysés car le groupe national loup ne s’est pas réuni depuis près d’un an, les écolos ayant quitté la table. Et le ministre tient à ce que le groupe national loup soit au complet pour se réunir à nouveau. Actuellement, le ministre est en train de rencontrer tour à tour les différents partenaires et d’essayer de trouver une solution.
Le refus des écolos de participer au groupe national loup ne doit pas pénaliser le monde agricole. Et même si les écolos devaient en être absents, les JA ont réclamé la tenue d’une nouvelle réunion le plus vite possible. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 17 mars 2016, numéro 1351