Aller au contenu principal

Production laitière
Des producteurs face aux dirigeants d’entreprises laitières

Surpris du montant de règlement du lait au 3ème trimestre 2010, annoncé à 330 € les 1000 litres (accord Crielal*) et réglé 313 € (pour les éleveurs livrant à Theix), les adhérents de l'Association de défense des producteurs de la Société Laitière des Monts d’Auvergne (Slma) viennent de se réunir.

Les producteurs veulent bénéficier de l'image "montagne" pour leur production.
Les producteurs veulent bénéficier de l'image "montagne" pour leur production.
© DR

Les producteurs de l'Association de défense des producteurs de la Société Laitière des Monts d'Au- vergne (Slma), ont voulu faire le point, et se concerter pour interpeller les dirigeants de la Société.
La réunion s'est déroulée en deux temps.

Les questions à poser à l'entreprise

Les producteurs ont d'abord débattu et échangé pour définir les questions à aborder avec les responsables de l'entreprise. Très facilement, deux grands thèmes se sont dégagés :
- le prix de base de règlement du lait : pourquoi existe-t-il un tel différentiel ? Pourquoi les derniers accords du Crielal* ne sont pas respectés ? Est-ce que la moyenne annuelle sera respectée ? (accords nationaux de juin dernier)
- l'avenir de la Slma : quel sort sera réservé aux producteurs? Quel avenir pour la Société Laitière des Volcans d'Auvergne (usine de Theix) ?

 

 

La rencontre avec les dirigeants

Les adhérents ont ensuite reçu les responsables de la Slma. Jean-Marie Davion, président de Charente Lait (voir encadré), et Jean-Luc Dischamp, directeur de la Société Dischamp, ont répondu aux questions des producteurs.
En ce qui concerne le paiement du lait, ils respecteraient les accords nationaux dans sa fourchette basse, soit aux environs de 294 € des 1000 litres. Les producteurs se sont alors interrogés sur la fiabilité de cette promesse, tant les prix sont en dessous de cette moyenne depuis janvier 2010. Quant à l'avenir de la société, plusieurs choses ont été dites par les dirigeants.
"Le lait de montagne"
Tout d'abord, ils souhaitent continuer à jouer la carte "lait de montagne", mais n'ont pas encore les moyens de la valoriser au niveau des producteurs, tant il reste à investir à Theix.
Les éleveurs ont alors réagi vivement en indiquant qu'ils ne sont pas responsables de cette situation, et des investissements à réaliser dans l'outil. Ils veulent bénéficier eux aussi de l'image "montagne" pour leur production.
Statut coopératif
Jean-Marie Davion a annoncé qu'il leur sera proposé de rentrer sous statut coopératif en mai 2011. Ce qui correspondra à la fin de l'engagement mutuel de 4 ans (depuis mai 2007) entre les producteurs et les repreneurs de la Société Toury. Toutes ces discussions n'ont pas levé les inquiétudes des producteurs, notamment quant à l'avenir de l'usine de Theix.
Production laitière étalée
Le Président de Charente Lait a beaucoup insisté sur le souhait d'avoir une production de lait la plus étalée sur la campagne ; il a exprimé la même chose quant à son paiement. Aussi les mem-bres de l'association lui ont expliqué que les marges de manœuvre techniques de la production de lait en zone de montagne sont faibles, et que les alternatives à la production laitière sont quasi nulles.
Les responsables de la Slma et les producteurs se sont donnés rendez vous début 2011 pour faire les comptes.

* Centre Régional Interprofessionnel de l'Economie Laitière Auvergne-Limousin

 

 

La Société laitière des Monts d'Auvergne
Elle est constituée de deux entités :
- Le Glac (Groupement des laiteries coopératives Charente-Poitou), union de quatre coopératives laitières régionales (Capribeur, Charente-Lait, Usval et Lescure Bougon) qui a repris toute l'activité de collecte de l'usine de Theix (Société Laitière des Volcans d'Auvergne),

- La Société Dischamp, implantée à Sayat, qui a repris la partie transformation fromagère des ex établissements Toury.

 

Les plus lus

Famille de concessionnaire FENDT devant les tracteurs de sa concession.
Jeanne Monreysse poursuit l’aventure familiale

Avec Jeanne Monreysse, une nouvelle génération rejoint le siège du concessionnaire FENDT du Cantal. 

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

vue aérienne de terres agricoles
Fermages 2025, l’évolution des méthodes de calcul

Propriétaires bailleurs et fermiers doivent redoubler d’attention : le calcul des fermages évolue. Longtemps limité à l’…

Géobiologie : rétablir les bonnes ondes en élevage

Loin des idées reçues, la géobiologie s’impose à nouveau comme un appui pour prévenir stress, baisse de production et…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière