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Des premières moissons peu réjouissantes

Les premières moissons puydômoises dévoilent une année bien moyenne pour les céréales d’hiver, notamment en Limagne Sud où l’on parle de « seconde campagne catastrophique ».

Les premières moissons commencent à peine dans le Puy-de-Dôme mais promettent déjà des rendements moyens.
Les premières moissons commencent à peine dans le Puy-de-Dôme mais promettent déjà des rendements moyens.
© MC

Les moissons démarrent à peine dans le Puy-de-Dôme et les premiers rendements observés ne sont pas réjouissants. Cette nouvelle campagne rattrape difficilement celle catastrophique de 2019.

La Limagne Sud est particulièrement touchée avec des récoltes cette année encore «catastrophi-ques» selon Yoan Ginestière, con-seiller agronomique à la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. Même s’il est encore trop tôt pour tirer un bilan, les premiers résultats parlent d’eux même. «Les rendements tant en orge qu’en blé oscillent entre 30 et 40 quintaux/ha. Néanmoins, nous ne sommes qu’au début des moissons. Les parcelles qui viennent d’être récoltées sont les plus précoces et souvent les moins belles». Il faudra donc attendre encore quelques tours de moissonneuses pour tirer des conclusions mais déjà Yoan Ginestière l’assure «c’est la deuxième année désastreuse pour la Limagne Sud». Dans ce bout du département où les terres sont plus légères, les dix derniers mois climatiques n’ont pas joué en faveur des céréales. Le manque d’eau au printemps a provoqué une régression des talles avant que le coup de froid au début de l’épiaison n’assène le coup de grâce. «Lors des comptages d’épis, j’ai relevé 700 épis/m² en Limagne Nord et 350 épis/m² en Limagne Sud».

Rendements moyens au Nord

En Limagne Nord pourtant, là aussi les premières récoltes sont «bien moyennes». Éric Alexandre, entrepreneur de travaux agricole (EDT), témoigne avoir observé «depuis le haut de la moissonneuse des cultures claires».

Également président des EDT du Puy-de-Dôme, il a recueilli des témoignages similaires de la part de ses collègues. «Les moissons démarrent timidement et même dans des secteurs habituellement beaux, les rendements tant en orge qu’en blé ne sont pas extraordinaires. Ce n’est pas encore cette année que les agriculteurs deviendront riches». L’entrepreneur a surtout relevé le manque de paille y compris dans l’orge habituellement plus haute.

Les statistiques proches de la réalité

Ces premières observations confirment ainsi les estimations de rendement d’Agreste (conjoncture au 1er juillet 2020), publiées le 7 juillet dernier. Dans cette publication, le service de statistiques du ministère de l’Agriculture notait un rendement moyen sur le Puy-de-Dôme de 47 qtx/ha pour le blé tendre et 49 qtx/ha pour l’orge. Concernant les récoltes d’automne, il est fait état de 80 qtx/ha pour le maïs grain irrigué, 25 qtx/ha pour le maïs semence et 22 qtx/ha pour le tournesol.

Autres chiffres intéressants dans ce rapport, l’évolution des surfaces 2020 par rapport à la moyenne 2015-2019. On peut ainsi observer un recul plus ou moins important de la quasi-totalité des cultures céréalières emblématiques : -9,4% pour le blé, -10.8% pour le maïs grain non irrigué et -42.5% pour le colza. A l’instar de celles-ci, les surfaces de maïs grain irrigué progressent de 21,6%, l’orge de 27%, l’avoine de 23,8% et le maïs semence de 12%.

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