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Des moyens de production en forte augmentation

En dix ans, les moyens de production ont augmenté de manière significative : main-d’œuvre, surfaces et cheptel...

© CERFRANCE

Chaque année, Cerfrance Terre d’Allier fait le point sur la santé financière des différents ateliers constituant la ferme bourbonnaise. Cette semaine, intéressons-nous à l’atelier lait à partir d’un échantillon de 27 exploitations.

Des exploitations

qui se spécialisent

L’EBE se stabilise à 577 € par hectare avec des exploitations de plus en plus spécialisées. « Rien qu’en dix ans, nous constatons une augmentation de 2000 litres de production/vache.

D’une manière générale, nous avons de plus en plus d’exploitations qui frôlent ou dépassent le million de litres de production. C’est une tendance depuis les dix dernières années » : ajoute Daniel Piot, conseiller d’entreprise chez Cerfrance Terre d’Allier, à l’antenne de Désertines.

Dans le département de l’Allier, c’est, sans aucun doute, la production qui a le plus évolué en taille et qui s’est le plus spécialisée.

Des exploitations performantes avec des outils de production de grande taille et une technique très bien maîtrisée, ce qui permet de produire plus avec moins d’animaux.

Des charges qui explosent

Le prix du lait était, en 2020, à 360 € les 1000 litres. Il s’accompagne d’une variation de 300 € des charges par hectare en plus en dix ans. Daniel Piot précisant que « les charges explosent et c’est une constante depuis les dix dernières années ».

A cela s’ajoute le cumul des mauvaises productions de maïs ensilage à cause de la sécheresse provoquant ainsi des coûts élevés au niveau de l’alimentation sur les trois dernières années.

Un marché instable

Le marché français a été impacté par la crise sanitaire sur l’ensemble de l’année 2020. Les industriels avaient également demandé aux éleveurs de baisser leur production. Ces derniers ont tout de même réussi à l’écouler suite à la hausse de consommation en lait UHT. Une destination principale de la production pour l’Allier.

Daniel Piot complétant : « la visibilité sur le cours du lait à court et moyen terme est nulle. Elle est très liée à la crise sanitaire mondiale ». Un constat lié au questionnement sur la consommation future en fonction des décisions politiques qui seront prises et sur les échanges commerciaux possibles à l’avenir.

L’autre facteur à ne pas négliger étant l’attente sociétale qui est de plus en plus exigeante tant en matière de bien-être animal que d’empreinte environnementale.

Une incertitude sur l’avenir

Équation difficile à résoudre entre réalité d’un métier (contraintes, astreintes…) et exploitations de tailles conséquentes avec une mécanisation très présente et qui demande l’association de plusieurs personnes afin de garantir une véritable vie de famille pour chacun. Une vision qui peut paraître décalée par rapport à un idéal de société développée aujourd’hui comme le rappelle Daniel Piot : « Certains imaginent de petites fermes, à taille humaine, où les vaches pâturent. Ils ne se posent pas la question des périodes estivales, de plus en plus chaudes où les bêtes n’ont plus d’herbe à leur disposition. Le grand défi auquel il va falloir répondre étant de valoriser ces modèles économiques d’aujourd’hui qui fonctionnent tout en cultivant une bonne image ».

Face à tous ces défis, il faudra trouver une stratégie à adopter pour satisfaire toutes ces exigences tout en permettant d’extraire un revenu correct et dans des conditions de travail convenables pour l’éleveur.

La relève des jeunes générations n’est pourtant pas assurée, loin de là. Les chiffres indiquent une tendance à la baisse du nombre d’ateliers et de producteurs sur notre département. De nombreux départs en retraite ne sont pas remplacés.

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