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Rencontre avec le député Jean Auclair
Des mesures d’urgence pour sauver l’élevage

Lors de la réunion.
Lors de la réunion.
© D.R.

Àl’heure où les crises s’acumulent, plongeant l’économie internationale, européenne et nationale dans le plus grand désordre, l’agriculture vit aussi une crise sans précédent avec la chute jamais inégalée des revenus, l’augmentation croissante des charges et pour couronner le tout le retour prévisible du spectre de la FCO avec le sérotype 1 aux portes du sud de la Creuse.

Malgré les effets d’annonces du ministre de l’agriculture lors du sommet de l’élevage à Cournon faites sur un certain nombre de pistes qui peuvent paraître intéressantes, rien ne semble éclaircir un horizon bien sombre. Après l’annonce du déblocage d’une enveloppe de 30 millions d’euros dont on ne sait précisément quelle en sera l’affectation, les représentants de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs et de la Chambre d’Agriculture ont rencontré à Cressat, le 9 octobre dernier, le député Jean Auclair pour lui faire part des propositions spécifiques aux problématiques de l’élevage bovin allaitant de notre département.

Dans ce concert de propositions, le président de la FDSEA Philippe Monteil n’a pas manqué de rappeler au représentant du peuple, que le gouvernement se devait de prendre rapidement les dispositions qui s’imposaient pour sauver les éleveurs de cette détresse. Les propositions de la FDSEA, des JA et de la chambre d’agriculture ont porté notamment sur le choix de l’acte vaccinal et laisser la possibilité aux éleveurs de réaliser eux-mêmes la vaccination sur le cheptel de souche si le sérotype 1 venait à se propager dans notre département. « Mais encore faut-il que préalablement nous disposions des vaccins dans les plus brefs délais et ne pas attendre plusieurs semaines comme ce fut le cas pour le sérotype 8 » ont rappelé les représentants agricoles tout en précisant qu’il était impératif de réduire au maximum les délais de sortie des animaux.

L’accent fut également mis sur des mesures d’ordre financière pour aider les éleveurs à passer ce cap difficile, par des aides à la repousse de broutards dès l’âge de 6 mois, estimés à 150 Euros par animal mais aussi par des soutiens financiers à ceux qui désirent engraisser leurs animaux. Le président de la chambre d’agriculture Jean-Philippe Viollet précisait qu’il serait judicieux de compléter les aides nationales avec les aides du conseil régional, et invitait toutes les collectivités à prendre part à un plan de sauvetage de l’élevage.

Pour Christophe Alabergère, président des JA, les animaux morts doivent être indemnisés sur des valeurs réelles et non de façon forfaitaire comme cela se pratique actuellement. Les vaches vides ou ayant avorté doivent elles aussi faire l’objet d’indemnisations. Dans cette pléiade de propositions, nul ne sait ce que retiendra le ministère de l’agriculture, mais une chose est sûre, c’est que la profession agricole ne saurait attendre des lustres pour sortir de cette ornière.

Quant à la réflexion sur la PMTVA, si tout le monde s’accorde à dire que son devenir reste très incertain après 2013, le député préconise sa redistribution sous forme d’une prime à l’hectare.

Pour les responsables agricoles, « il n’est pas question de la remettre en cause et de la sortir du recouplage dans l’immédiat », sachant bien qu’une solution alternative devra bien être trouvée pour préserver cette aide spécifique aux éleveurs. Néanmoins tout le monde s'accorde à dire qu'en attendant son évolution, et avant de réfléchir sur son devenir il est préférable de satisfaire les besoins du département estimé à 20 000 droits PMTVA supplémentaires.

Si rien n'est encore acquis à ce jour, la tenue de « la conférence sur le revenu agricole » de novembre prochain devrait logiquement commencer à dresser quelques nouvelles pistes pour les aider les éleveurs à sortir de cette impasse.

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