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Des étudiants d’AgroParisTech sur le terrain

Une quarantaine d’élèves ingénieurs d’AgroParisTech ont planché durant une semaine sur l’agriculture de Planèze et son économie.

L’agriculture de Planèze sondée par les élèves ingénieurs.
L’agriculture de Planèze sondée par les élèves ingénieurs.
© C.F.

"Le principe pédagogique était de faire un point chaque matin avec les étudiants et de fixer les objectifs de la journée. Après avoir défini le milieu (La Planèze de Saint-Flour), nous nous sommes intéressés à l'histoire et avons interrogé d'anciens agriculteurs à la retraite" expose Olivier Ducourtueux. Ce maître de conférence à AgroParisTech qui, avec les autres responsables du stage(2), a choisi Coltines pour base de ce travail, au cœur de la Planèze, "une région suffisamment diversifiée en termes d'agriculture pour qu'il y ait une certaine complexité. Si c'est trop simple, ce n'est pédagogiquement pas intéressant". Les étudiants devaient donc découvrir leurs interlocuteurs et comprendre la logique du développement agricole, mesurer aussi les performances économiques de ces exploitations. Dans cinq à six mois, ils devront réaliser le même exercice, seuls, cette fois, dans le cadre de leur stage de fin d'études afin de valider leur diplôme.

Trois types d'exploitations

C'est sur la diversité des exploitations agricoles et leur caractérisation technico-économique que les groupes ont planché : "Historiquement, dans les années 50, poursuit Olivier Ducourtueux, ils ont ainsi pu identifier trois grandes gammes d'exploitations. Celles d'assez grande taille d'une centaine d'hectares, avec 50 à 60 vaches mères amenées dans les estives, et un certain nombre de salariés qui faisaient le fromage en buron. Avec l'augmentation du coût du travail, la rentabilité n'est plus là, d'où une conversion progressive du lait vers la viande. Parallèlement, ces exploitations s'agrandissent au détriment des plus petites qui disparaissent. On trouve aussi des exploitations de taille moyenne, de 20 à 30 hectares en polyculture-élevage mais pas d'estive, donc sans possibilité de conversion en vache allaitante. Elles s'agrandissent aussi et arrêtent de cultiver les céréales. À la place, la prairie temporaire va permettre d'avoir un rendement fourrager plus important et donc, d'accroître le cheptel tout en motorisant et mécanisant l'exploitation. Pour certaines, cette spécialisation laitière va être bloquée parce qu'on ne peut plus s'agrandir, et parallèlement, elles développeront un petit troupeau allaitant".

 

De grands bâtiments

"Ce qui nous a surpris, arrivant de Paris, c'est la diversité des races d'animaux. Le mélange allaitant laitier et races mixtes au sein de ces même troupeaux et dans ces proportions là, c'est étonnant", considère le maître de conférence. Ce qui est très original en Planèze, c'est aussi "des exploitations moyennes qui possèdent des bâtiments assez grands, datant de la fin du XIX siècle, du début du XXe. Notre hypothèse est un développement fort de la production de cantal liée au développement du chemin de fer, en lien avec le développement des troupeaux" et donc, à la taille du bâti... Dans le temps, ces bâtiments n'auront donc pas nécessité d'agrandissement, mais simplement d'être réaménagés et la traite modernisée. On voit aussi en Planèze des salles de traites mobiles et c'est incomparable à ce qu'on trouve dans d'autres régions de France..."

 


Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

 

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