Des chasseurs garants de la bonne gestion du gibier
La nouvelle saison de chasse s´ouvre plutôt sous de bons auspices dans le Cantal. Le gibier est varié et abondant. Seuls les dégâts causés par les sangliers dans les cultures et prairies contrarient chasseurs et agriculteurs.
100 000 euros d´indemnités
Jusqu´à présent, la fédération s´est toujours refusée à différencier les chasseurs selon le gibier traqué. Mais si la tendance persiste, Jean-Pierre Picard pense devoir instaurer le principe d´un timbre spécifique à la chasse au sanglier, afin de collecter suffisamment pour indemniser les victimes de dégâts. L´an dernier, pas moins de 100 000 euros avaient ainsi été distribués. Chez les forestiers, ce sont plutôt les cervidés qui inquiètent. Depuis un peu plus de dix ans, agriculteurs, sylviculteurs et chasseurs ont défini d´un commun accord trois zones dans le Cantal. Une gestion qualitative des cerfs et des biches permet de préserver les espèces dans leur milieu naturel. Dans une zone périphérique, la population des grands cervidés est gérée à la demande. Après quoi, dans tout le reste du département, où ces animaux ne sont pas souhaités, on parle de "zone blanche". Le directeur de la fédération départementale des chasseurs, Jean Nicolaudie, se réjouit d´une concertation entre personnes ayant parfois des intérêts contraires, mais qui se mettent d´accord pour l´intérêt général.
Un gibier abondant
Pour mémoire, le tableau de chasse départemental de l´an dernier, conformément au plan préalablement établi, est impressionnant : 1 033 cerfs ou biches, 5 304 chevreuils, 122 chamois (sur 183 inscrits au plan) et 28 mouflons (sur 60 autorisés). A cela s´ajoutent plus de 16 000 faisans, presque autant de grives, 7 000 perdrix, 5 000 lièvres. "Le lièvre, c´est le gibier de base de notre département", estime le président Picard. Chez nos confrères de la presse cynégétique nationale, il évoque le caractère "patrimonial" de cette chasse au chien courant, "garante d´un lien social en zone rurale".