Des avancées pour l’agriculture
Face à des situations de tensions hydriques qui se répètent, à l’exemple de la sécheresse actuelle, les ministres de la Transition énergétique et de l’Agriculture ont présenté le 9 août de nouveaux axes d’action en matière de gestion de l’eau.
Des actions concrètes sur la gestion de l’eau ont été présentées au conseil des ministres du 9 août par le ministre de la Transition énergétique Nicolas Hulot et le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert pour « encourager la sobriété des usages » et « faire émerger, dans l’ensemble des territoires, des solutions adaptées aux besoins et aux contextes locaux », indique la communication publiée à l’issue de la réunion. Il s’agit avant tout de « prendre en compte les changements de long terme pour préserver durablement les ressources naturelles », détaille le communiqué des deux ministères. Si des actions de communication et de sensibilisation sont prévues vis-à-vis des citoyens, ainsi que des investissements pour la maintenance des réseaux, le secteur agricole est bien évidemment concerné au premier chef. Le plan d’action ne fait pas l’impasse sur la nécessité de développer une agriculture « plus économe en eau et multi-performante, notamment grâce au choix des assolements », notamment via l’innovation en matière d’irrigation.
Relancer les projets
Parmi les actions visant à « faire émerger des solutions locales adaptées dans l’ensemble des territoires » figurent la mise en place d’une « cellule d’expertise afin de dénouer les éventuelles difficultés rencontrées dans la gestion de la ressource en eau en agriculture », annonce qui correspond à une demande formulée par les organisations agricoles. Sous l’autorité conjointe des deux ministres, cette cellule doit examiner avant le 31 octobre tous les projets de territoires en cours et accélérer leur réalisation quand cela s’avère possible. Comme mentionné par le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, lors de son compte-rendu du conseil des ministres, certains dossiers de projets de territoires et notamment de réserves collinaires « mettent plus de cinq ans à aboutir alors même que c’est le meilleur moyen de stockage ». « Le président de la République a insisté sur la nécessité d’apporter des réponses simplifiées sur ces sujets », a-t-il ajouté. Le plan d’action présenté par les ministres préconise par ailleurs de « réaliser, là où c’est utile et durable, des projets de stockage hivernal de l’eau », une première avancée pour la profession agricole. On peut également citer, parmi les autres actions évoquées par les ministres, l’élaboration avant fin 2017 d’un deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique, la mobilisation des préfets coordonnateurs de bassin pour dynamiser les projets de territoires, ou encore l’accompagnement des collectivités locales compétentes dans le domaine de la préservation de l’eau et des milieux aquatiques via les Agences de l’eau.