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Des animaux de concours en bonne santé avec un cadre sanitaire défini

Les concours sont l’occasion d’admirer des animaux d’exception dans un cadre convivial. Mais comme tous les rassemblements d’animaux, cela constitue un facteur de risque de transmission de maladies. Ils sont donc encadrés par des règles sanitaires rigoureuses, tout particulièrement pour les concours nationaux.

Cette année le Concours national a lieu à la Souterraine à la place du Festival des Limousines.
© HC

Comme pour tout rassemblement d’animaux, les organisateurs du Concours National Limousin (CNL) ont mis en place un règlement sanitaire, en concertation avec la DDETSPP de la Creuse et GDS Creuse.

Un arrêté préfectoral rassemblement à respecter…

Dans tous les départements, les autorités sanitaires promulguent des arrêtés préfectoraux (AP) réglementant les rassemblements. Il peut s’agir d’un document unique couvrant toutes les espèces ou de documents spécifiques par espèce. En Creuse, l’AP multi-espèces du 13 décembre 2010 est complété par l’AP du 22 février 2019 pour les équidés. On entend par rassemblement d’animaux tout concours, comice, manifestation, exposition, foire ou marché. L’organisateur doit le déclarer au moins 30 jours avant et désigner un vétérinaire sanitaire qui couvrira la manifestation. L’organisateur du rassemblement doit mettre à disposition des moyens de contention et des équipements appropriés pour le chargement et le déchargement des animaux, et permettant de nourrir et d’abreuver les animaux.

… avec des exigences pour les animaux présentés

Pour les bovins, ils doivent provenir de cheptels « officiellement indemnes » de brucellose bovine, tuberculose bovine, leucose bovine enzootique et assainis en varron. Concernant l’IBR, le cheptel doit être qualifié « indemne d’IBR » ou « indemne d’IBR vacciné ». Les animaux ne doivent présenter aucun signe clinique de maladie, doivent être exempts de parasites externes et de lésions d’hypodermose, identifiés et présentés avec leurs documents officiels (passeport et ASDA).

Des règles spécifiques pour la tuberculose

Cette maladie est malheureusement présente dans certaines zones, tout particulièrement en Nouvelle-Aquitaine. Pour les bovins issus de cheptels « indemnes » mais classés « à risque » (cheptel ayant retrouvé sa qualification depuis moins de 5 ans après avoir été reconnu atteint, cheptel pour lequel un lien épidémiologique à risque a été constaté avec un animal/troupeau atteint de tuberculose, cheptel pour lequel un lien épidémiologique à risque est constaté avec un foyer confirmé de tuberculose dans la faune sauvage) ou de cheptels provenant de "zone à prophylaxie renforcée", tous les bovins âgés de plus de 6 semaines doivent présenter un résultat négatif à une IDC de moins de 4 mois. Même si ce n’est pas une garantie absolue compte tenu des spécificités du dépistage de la tuberculose bovine, c’est une sécurité supplémentaire apportée.

Des garanties complémentaires pour l’IBR, …

La garantie étant entretenue une fois par an lors de la prophylaxie et de plus en plus d’animaux étant introduits avec des dérogations au contrôle IBR, l’histoire récente a démontré que des cheptels avaient pu se recontaminer entre-temps. Pour s’assurer de leur statut favorable, tous les bovins doivent présenter un résultat négatif à une sérologie individuelle sur un prélèvement de sang effectué dans les 21 jours avant l’entrée sur le concours.

… la BVD…

Les exigences concernent à la fois les cheptels et les animaux. La surveillance de la BVD étant généralisée en France, les cheptels qui ne respectent pas les règles sont classés « non conformes » et sont interdits de rassemblement. Les cheptels identifiés comme « infectés » ne peuvent participer que sous conditions : tous les animaux de l’élevage ont un statut « bovin non IPI » et le dernier animal porteur de virus (IPI ou virémique transitoire) a été éliminé ou recontrôlé négatif depuis au moins 30 jours. Par ailleurs, tous les bovins participant au concours doivent présenter un résultat négatif à une analyse virologique réalisée dans les 21 jours avant l’entrée sur le lieu du rassemblement. Cette mesure permet de gérer en partie le risque lié à une circulation du virus dans l’élevage d’origine.

… et la besnoitiose

La besnoitiose est une maladie vectorielle, transmise par les insectes piqueurs (taons et stomoxes principalement). Le dépistage systématique des animaux présentés a un double objectif : identifier des animaux qui pourraient être porteurs sains, le plus souvent sans que leur propriétaire le sache, et limiter le risque de transmission lors du concours. Cette mesure est d’ailleurs complétée par la désinsectisation nécessaire pour gérer la FCO et la MHE.

FCO – MHE, des exigences particulières susceptibles d’évoluer en fonction du contexte

Pour la FCO sérotype 8, il n’y a pas d’exigence, la France étant entièrement en zone régulée. En revanche, la progression de la FCO sérotype 3 depuis la Belgique et l’Allemagne va nécessiter une gestion particulière au plus près de la manifestation (cf. encadré). Pour la MHE, la Creuse est en zone régulée quand une partie de la France est encore en zone indemne. Un cahier des charges a été établi pour gérer ces mouvements, en limitant les risques de contamination des animaux pendant le concours et permettant un retour chez eux facilité à l’issue. Les zonages actuels sont amenés à changer d’ici le mois de septembre en fonction de l’évolution de ces maladies.

Des exigences particulières pour les chevaux

Le CNL servira également de support à la finale départementale des concours de chevaux bretons, ardennais et percherons. Comme indiqué, des exigences particulières sont fixées dans le cadre de l’AP du 22 février 2019. Au-delà des règles classiques de bonne santé des animaux, d’identification et de présentation des documents d’accompagnement, tous les équidés présents devront être à jour de leur vaccination pour la grippe équine.

Au retour, un isolement à assurer pour tous les animaux

Les règles édictées pour participer à ces rassemblements offrent un niveau de garantie élevé. Mais elles ne protègent pas intégralement des maladies suivies (contamination entre la prise de sang et le concours par exemple), ni de toutes les pathologies classiques en élevage (respiratoire, diarrhée…). C’est encore plus vrai pour des rassemblements avec des garanties moindres (comice, foire, marché…). L’isolement pendant 15 jours de tout animal au retour d’un rassemblement est nécessaire, quel qu’il soit. C’est la seule mesure qui permette de gérer les risques de contamination, et elle s’adresse à tous les éleveurs, tous les jours.

Une mobilisation de GDS Creuse pendant le CNL

Les salariés de GDS Creuse vont préparer en amont ce concours, en s’assurant que les bovins inscrits répondent au règlement sanitaire, et nous serons présents le 12 septembre, jour d’arrivée des animaux pour vérifier que tous sont conformes. Vous pourrez également nous retrouver pour échanger sur notre stand, situé à côté de l’entrée, du 13 au 15 septembre 2024. Dans l’attente, votre vétérinaire, les services vétérinaires de la DDETSPP et nous-même restons à votre disposition pour toute demande d’information complémentaire.

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