AOP
Dérogation accordée du fait de la sécheresse
L’INAO assouplit provisoirement les critères d’alimentation des vaches.
Tolérance sur les fourrages hors zone
Par ailleurs, concernant les fourrages grossiers constituant la ration de base du troupeau laitier, des approvisionnements extérieurs à la zone sont tolérés sachant que les fourrages de la zone doivent représenter au moins 50 % de ces fourrages grossiers et que seuls sont autorisés à venir de l’extérieur de la zone de l’appellation : foin, luzerne, enrubannage et ensilage d’herbe, maïs épis, ensilage de maïs, ensilage de céréales immatures, sorgho, ensilé, maïs doux, paille. Sachant que ces aliments en dérogation devront être donnés en priorité aux animaux non reproducteurs, souligne l’INAO. À noter que la luzerne déshydratée est considérée comme un fourrage et non comme un aliment complémentaire, ce qui autorise à ne pas la faire rentrer dans le calcul de la limite d’apport d’aliments complémentaires prévue par le cahier des charges et donc à la comptabiliser dans les 50 % d’herbe. De plus, toute journée où le pâturage couvre au moins 50 % de la ration de base exprimée en matière sèche par vache et par jour est considérée comme “jour de pâturage” et entre dans le calcul de la durée annuelle minimum des 120 jours (cependant, la valeur de 70 % prévue au cahier des charges s’applique jusqu’à la date d’octroi de la dérogation). Enfin, pendant la période où le pâturage ne permet pas de couvrir au moins 50 % de la ration de base, la quantité quotidienne de foin reçue par chaque vache laitière en lactation est ramenée à un minimum de 3 kg de matière sèche, au lieu des 5 kg en vigueur. Lors du lancement de l’aliment spécial sécheresse dans le département (voir en page 3), les marchands d’aliment ont jugé que cette dérogation était insuffisante et que l’INAO devrait autoriser à titre exceptionnel l’utilisation d’aliment liquide (type corral) afin d’assurer une meilleure digestibilité de la paille que les éleveurs vont faire rentrer en masse pour compenser leur déficit fourrager. “En tant que nutritionniste, j’insiste lourdement par rapport à cet aliment liquide, c’est un produit qui a fait ses preuves depuis très longtemps sur paille et qui présente un rapport technique qualité/prix tout à fait intéressant”, a ainsi fait valoir M. Brunhes de la société Sapa-Philicot, relayant les propos de son confrère de Chouvy aliment.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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