Dermatose nodulaire contagieuse : Les éleveurs demandent des mesures d’urgence pour les broutards
Dans un contexte où le mouvement des bovins est impossible en raison de la DNC (Dermatose nodulaire contagieuse), comment faire pour repousser ou engraisser les broutards dans un système naisseur ? Que faire des veaux dans un élevage laitier ? Comment payer ses factures alors qu’il n’y a pas d’entrée d’argent ? Autant de sujets qui ont été abordés par les éleveurs roannais venus à la rencontre de Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB), jeudi 2 octobre sur la ferme du Gaec de Bussières à Notre-Dame-de-Boisset (Loire).
Dans un contexte où le mouvement des bovins est impossible en raison de la DNC (Dermatose nodulaire contagieuse), comment faire pour repousser ou engraisser les broutards dans un système naisseur ? Que faire des veaux dans un élevage laitier ? Comment payer ses factures alors qu’il n’y a pas d’entrée d’argent ? Autant de sujets qui ont été abordés par les éleveurs roannais venus à la rencontre de Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB), jeudi 2 octobre sur la ferme du Gaec de Bussières à Notre-Dame-de-Boisset (Loire).

Zones réglementées DNC : 1 500 éleveurs et 25 000 broutards sont concernés
En amont du Sommet de l’élevage, les responsables de la Fédération nationale bovine, ainsi que ceux des syndicats FDSEA et Jeunes agriculteurs de la Loire et du Rhône et de leurs structures régionales respectives, organisaient une conférence de presse pour expliciter les mesures soumises à l’État visant à soulager les éleveurs et à fluidifier les marchés.
« En août, nous avons posé sur le bureau de la ministre de l’Agriculture un dossier lui demandant de prendre des mesures pour les animaux bloqués dans la zone réglementée 1 », indiquait Patrick Bénézit, président de la FNB. Elles sont toujours d’actualité avec la mise en place de la seconde zone consécutive au cas de DNC dans le Rhône. Dans un premier temps, une intervention financière de l’État est sollicitée dans le cadre « d’une mesure de retrait ». C’est-à-dire que la possibilité serait laissée aux éleveurs qui le souhaitent de destiner à l'abattoir pour la viande leurs broutards, avec un dispositif de compensation de prix pour assurer une juste valorisation des animaux.
DNC : "Le problème sanitaire ne doit pas devenir un problème commercial"
Au-delà, la FNB demande des solutions pour les bovins dûment vaccinés : « Nous considérons que rien n’empêche qu’ils soient commercialisés en France et dans les pays européens. Nous attendons que la ministre de l’Agriculture prenne des engagements et commence dès maintenant les négociations. »
« Notre rôle est aussi de faire en sorte que les opérateurs ne profitent pas de la situation, intervenait Jonathan Janichon, président de la FDSEA de l’Ain et membre du bureau de la FNB. Il ne faut pas passer d’un problème sanitaire à un problème commercial. Les opérateurs ont besoin de viande, les frigos sont vides. Les Italiens ont également besoin de nos broutards. »
Mickaël Gonon, membre de la section régionale laitière, abordait la problématique des veaux laitiers qui ne peuvent pas être commercialisés : surcharge de travail, concentration d’animaux avec une augmentation du risque sanitaire, sans oublier la hausse du chargement qui peut avoir des conséquences sur l’ICHN.