Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC)
La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) est une maladie virale vectorielle (mouche piqueuse type stomoxe) des bovins caractérisée par l’apparition brutale de nodules sur la peau et les muqueuses internes.
La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) est une maladie virale vectorielle (mouche piqueuse type stomoxe) des bovins caractérisée par l’apparition brutale de nodules sur la peau et les muqueuses internes.

Non transmissible à l'homme
Un foyer de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) a été confirmé le 29 juin 2025 pour la première fois en France. Des foyers de DNC ont également été confirmés en Italie (Sardaigne et Lombardie) ces dernières semaines (depuis le 21 juin 2025). Elle est actuellement présente en Tunisie, en Algérie et en Libye. Cette maladie n'est pas transmissible à l'homme.
Incubation et signes cliniques
La période d'incubation de la DNC varie entre 4 et 14 jours, pouvant aller jusqu’à un mois. à l’issue de cette période d’incubation, plusieurs signes généraux peuvent apparaître :
- Fièvre pouvant atteindre 41°C ;
- Abattement ;
- Anorexie ;
- Chute de lactation ;
- Hypertrophie des ganglions lymphatiques ;
- Hérissement des poils ;
- Apparition de nodules sur la peau, les muqueuses, les membranes et les organes internes.
Ces symptômes peuvent entraîner la mort des animaux.
Détection et conséquence en élevage
La DNC est une maladie à déclaration obligatoire. En cas d’observation de signes cliniques évocateurs, l’éleveur doit faire venir le vétérinaire. En raison de sa catégorisation en droit européen, la détection d’un foyer de DNC a des conséquences importantes :
- Euthanasie de tous les animaux du foyer
- Mise en place d’une zone de protection de 20 km autour du foyer, avec visite vétérinaire pour examen clinique,
- Mise en place d’une zone de surveillance de 50 km autour du foyer, à l’intérieur de la zone réglementée (zone de protection + zone de surveillance), les mesures de biosécurité doivent être renforcées (voir encadré), les mouvements d’animaux sont interdits (l’export également).
Lire aussi : Sanitaire : Au 15 juillet, 21 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été recensés
Consignes aux éleveurs
Protéger son troupeau : la biosécurité au quotidien
Si la mise en place de mesures de biosécurité est une obligation réglementaire en élevage porcin et avicole, la biosécurité est en fait l’affaire de tous : éleveurs de bovins, ovins, caprins…
La situation sanitaire d’un pays ou d’une zone peut évoluer très vite, en quelques jours. Il faut donc être prêt et s’habituer d’ores et déjà à mettre en place ou renforcer certaines pratiques. La biosécurité en élevage consiste à mettre en place des mesures pour éviter l’entrée et la circulation de maladies dans le troupeau. Ces gestes, simples mais essentiels, protègent la santé des animaux, la rentabilité de l’élevage et la tranquillité de l’éleveur.
Limiter les risques d’introduction
La première règle est de bien gérer les introductions. Un animal acheté peut être porteur d’une maladie sans en montrer les signes. Avant d’intégrer un nouvel animal au troupeau, il est recommandé de demander des garanties sanitaires, puis de le placer en quarantaine pendant 3 à 4 semaines. Cela permet de surveiller son état de santé et d’éviter une contamination.
Contrôler les entrées sur l’exploitation
Les visiteurs (vétérinaires, techniciens, chauffeurs…) ou les véhicules peuvent aussi transporter des germes. Il est conseillé de restreindre les accès, de tenir un registre des entrées, et de prévoir des équipements propres ou jetables pour toute personne entrant dans les bâtiments. Un pédiluve à l’entrée et des zones propres/sales bien définies réduisent les risques.
Assurer une bonne hygiène au quotidien
Un bâtiment propre, bien ventilé et sec limite la prolifération des agents pathogènes et/ou des vecteurs des pathogènes. Il faut nettoyer régulièrement les aires de vie, de couchage des adultes et des jeunes, les abreuvoirs et le matériel. Les animaux malades doivent être isolés et les soins réalisés en dernier pour éviter de contaminer le reste du troupeau.
Un investissement rentable
Mettre en place la biosécurité, c’est éviter les pertes économiques dues aux maladies, réduire les traitements, améliorer les performances et rassurer les partenaires. En résumé, c’est un investissement gagnant pour l’avenir de l’élevage.