Alimentation
Démonstration d'un aplatisseur pour fabriquer l'aliment des bovins
Les éleveurs s'interrogent sur la fabrication à la ferme et l'achat en commun d'un aplatisseur pour tendre toujours vers plus d'autonomie et de maîtrise des coûts de production.
Les éleveurs s'interrogent sur la fabrication à la ferme et l'achat en commun d'un aplatisseur pour tendre toujours vers plus d'autonomie et de maîtrise des coûts de production.
Une quarantaine d'éleveurs bovins puydômois se sont retrouvés la semaine dernière autour de la démonstration d'un aplatisseur SUPERIOR, marque anglaise leader sur le marché. Essentiellement adhérents de Cuma, les coopérateurs s'interrogeaient alors sur les possibles solutions à leur disposition pour améliorer davantage l'autonomie alimentaire de leurs exploitations tout en optimisant leurs charges de production.
C'est quoi l'aplatissage ?
L’aplatissage à la ferme est une technique relativement simple permettant d’obtenir au moment voulu, des aliments sur mesure, de qualité et à faibles coûts. Cette méthode permet également une traçabilité des matières premières et des incorporations à la carte selon les besoins de ses animaux.
Le regroupement des éleveurs autour de l'achat et l'utilisation de l'outil pour réaliser de gros volumes, offre ainsi une solution économiquement viable à la recherche d'autonomie alimentaire. Cependant, Philippe Coudeville de CCES France, distributeur français exclusif de la marque, prévient son public : " les objectifs quantitatifs ne doivent pas occulter les objectifs qualitatifs, notamment en termes de qualité d’alimentation recherchée, de valorisation de ses produits et le confort d’utilisation. N'oubliez pas qu'en groupe, les volumes peuvent varier d'une année sur l'autre, comme le chauffeur, le nombre d'utilisations... Cet ensemble de critères doit être pris en compte dans le choix de l'outil."
Quid de l'approvisionnement des matières premières ?
Les éleveurs engagés dans la méthode ajoutent à leurs productions d’autres céréales, protéagineux ou des mélanges issus de méteil, achetées à l’extérieur ou suite à des " ententes entre éleveurs et cultivateurs " pour parfaire leur mélange.
L'éleveur doit donc réaliser la ration de ces animaux en fonction de leurs besoins. L'essentiel étant l'homogénéité du mélange afin de "rendre accessible tous les grains aux bactéries du rumen sans pour autant les broyer".
L’aplatissage du mélange sera différent selon sa destination : taurillons, broutards… et selon le mode de distribution : en direct ou bien en mélange avec une ration sèche ou humide. "Le plus souvent, un simple aplatissage grossier homogène est suffisant."
Plusieurs échantillons ont été réalisés pendant la démonstration avec du maïs, de l’orge et du blé. Différents réglages de l’ouverture des rouleaux et de la vitesse de travail impactent sur le résultat final. Les paramètres sont également différents selon que l’on travaille un seul ou plusieurs produits. Avec un poids total de 1 800kg, l’aplatisseur mobile SM 9000 en démonstration est un modèle intermédiaire, proposant une capacité de 12t/h en sec et 18t/h en humide, avec des rouleaux de 305x1000, une trémie de 2 500 litres et un élévateur arrière permettant le déchargement sur le côté droit ou gauche.
Quel coût ?
Quel que soit le modèle d’aplatisseur et le volume total réalisé, le coût annuel de la machine ramené à la tonne d'aliment est de 6 à 7€ (entretien, intérêts et amortissement sur 7 ans inclus). Philippe Coudeville rappelle à ses visiteurs "qu'un coût de chantier intègre normalement le coût de la main d’oeuvre, d’énergie et du temps tracteur".