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De nouvelles mesures au plan de soutien

Près de 295 millions d'euros supplémentaires au plan de soutien à l'élevage, ont été annoncés par le ministre Stéphane Le Foll le 26 janvier.

Plan de soutien
Plan de soutien
© AA

Pallier aux multiples crises, économiques et sanitaires reste le principal objectif des nouvelles sommes en jeu.

125 millions d'euros seront débloqués pour les secteurs porcins, laitiers et bovins en complément des 700 MEUR prévus au plan de soutien initial, dévoilé au mois de septembre dernier, a annoncé le ministre de l'Agriculture, le 26 janvier à Paris. Ce montant de 125 MEUR se décline de la manière suivante : 50 MEUR de Fonds d'allégement des charges (FAC), 50 MEUR de prises en charge de cotisations MSA et 25 MEUR pour prolonger l'année blanche jusqu'au 30 juin 2016. Celle-ci sera étendue aux céréaliers des zones intermédiaires et aux producteurs de fruits et légumes. En outre, le ministre a annoncé que les dossiers, qui devaient normalement être clos fin janvier, pourront être finalisés au plus tard au mois de juin, rappelant qu'à l'heure actuelle 35 000 dossiers avaient été retenus.

 

Filière porcine

Concernant la filière porcine, une consommation en berne cumulée à l'embargo russe a précipité la chute des cours. «Cette crise est une crise profonde de marché» souligne Stéphane Le Foll, qui a insisté sur le devoir de responsabilité de chaque acteur. A ce titre, il invite les industriels à se saisir des dispositifs de soutien à leur disposition. Notamment s'agissant des moyens supplémentaires en soutien à l'investissement dans l'abattage-découpe des viandes «qui sont encore loin d'être totalement engagés (12 millions d'euros sur 50 disponibles).» Même constat concernant le stockage privé pour le porc, «seulement 2 000 tonnes de porc stockées en France à ce jour sur un total de 90 000 tonnes stockées dans l'UE, dont la moitié par l'Allemagne et l'Espagne». Stéphane le Foll demandera la remise en place du stockage privé au conseil des ministres de l'Agriculture du 15 février 2016.

Indemnisation FCO, sécheresse, étiquetage

Le ministre a annoncé 35 MEUR d'indemnisation relatifs à la Fièvre catarrhale ovine (FCO), dont 31 MEUR iront directement aux éleveurs du grand bassin allaitant. « Le temps que la vaccination se mette en place ». Les 4 MEUR restant seront octroyés aux commerçants en bestiaux affectés par la crise.

Sur le volet «sécheresse de l'été 2015», Stéphane Le Foll a rappelé que 22 départements ont d'ores et déjà été reconnus en «calamités sécheresse». Une mission d'expertise est en cours dans les régions et devra rendre un rapport fin février pour éventuellement qualifier d'autres zones (y compris le Puy-de-Dôme.

Sur la question de l'étiquetage, le ministre a également annoncé, sous la pression de la FNSEA, la proposition d'un décret pour l'étiquetage. En attendant, il encourage les opérateurs à utiliser la mention «Viandes de France» sur les produits transformés.

Un fonds pour la filière palmipède

130 MEUR seront versés aux éleveurs et accouveurs pour compenser l'impact du «vide sanitaire» appliqué depuis le 18 janvier dans le département du Sud-ouest. Au sujet des contrats commerciaux signés ou en cours, Stéphane Le Foll rappelle «un cas de force majeure » et appelle à la non-sanction si les contrats ne sont pas honorés. Enfin, pour remettre d'aplomb la filière avec des nouveaux critères sanitaires, des investissements seront cofinancés par l'État à hauteur de 220 MEUR sur cinq ans.

IL A DIT...

Christian Peyronny, président de la Fnsea 63

Comme l'été dernier, le Ministère prend peur devant le soulèvement des campagnes. Voyant les manifestations se généraliser sur le territoire, il sort bien vite quelques annonces, histoire de calmer les ardeurs à coup de centaines de milliers d'euros.

Avant de se réjouir, il faudra analyser précisément les chiffres et l'origine des fonds.

Nous avions eu l'occasion d'apprécier en 2015 des enveloppes annoncées déjà attribuées (FAC, MSA) ou non budgétisées (année blanche). Il est question d'aides du FNGRA ; or à priori aujourd'hui, le budget du FNGRA ponctionné en 2015, ne suffit déjà pas à indemniser les calamités 2015...Soyons vigilants !

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