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ETA
De nouvelles hausses de tarifs sont inéluctables

Pour absorber l’augmentation des coûts de production qu’elles subissent, les entreprises de travaux agricoles (ETA), ruraux et
forestiers, devront passer de nouvelles hausses de tarifs sur les prestations à leurs clients, l’an prochain.

Face à l'envolée des coûts (carburant, matériel...), la FNEDT projette une augmentation "nécessaire" des tarifs en 2023 pour "la survie de la profession".
Face à l'envolée des coûts (carburant, matériel...), la FNEDT projette une augmentation "nécessaire" des tarifs en 2023 pour "la survie de la profession".
© M. Comte

« La flambée des coûts de production n’est pas encore terminée. La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) encourage les entreprises à réajuster leurs tarifs pour maintenir leurs investissements, fidéliser les salariés et éviter la rupture des chaînes d’approvisionnement ». Lors d’une conférence de presse le 7 décembre à Paris, en amont du Congrès qui se tiendra les 9 et 10 mars 2023 à Aurillac, Gérard Napias, le président, a annoncé la couleur. Les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers font face à une explosion des charges qu’elles seront contraintes de répercuter à leurs clients et aux agriculteurs en particulier. Sinon c’est leur survie qui est en cause.

Une augmentation nécessaire de 22 % du tarif des prestations

Pour ces entreprises, l’année 2022 a été « une année horribilis ». Les aléas climatiques qui se sont succédés, le gel de printemps, la canicule et la sécheresse de l’été, ont fragilisé nombre d’entreprises en rendant les récoltes incertaines et en affectant les plantations forestières. Les gigantesques incendies de l’été ont aussi mobilisé des entreprises qui, dans l’urgence, ont apporté leur soutien technique et logistique aux services de secours. A cela s’est ajouté le renchérissement du prix de l’énergie, déjà identifié fin 2021 et qui a littéralement explosé au cours de l’année à la suite de la guerre en Ukraine. « Les entreprises de travaux agricoles ont vu leur facture de carburant tripler », observe la FNEDT.
Autre poste de charge qui a fortement évolué, celui des matériels dont le prix a littéralement pris l’ascenseur et pour lesquels de nouvelles hausses de 10 à 15 % sont annoncées l’an prochain, le tout couplé avec un allongement des délais de livraison, ceux-ci s’étant brutalement accélérés au début de la guerre en Ukraine. Les prix des pièces détachées ont également grimpé de 20 %, sans oublier l’augmentation des assurances et celle des salaires que la FNEDT évalue dans une fourchette comprise entre 5,8 % et 6,8 % en 2022. Bref, le syndicat estime à 22 % l’augmentation des tarifs des prestations nécessaire pour que les entreprises conservent la même rentabilité. Or la majorité des prestataires se sont contentés de hausses comprises entre 5 et 15 %. Elles sont insuffisantes pour maintenir les investissements, fidéliser les salariés et pérenniser leur activité, explique le président.

Distorsions de concurrence

C’est l’une des raisons pour lesquelles, la FNEDT est remontée au créneau pour demander le rétablissement au 1er janvier prochain de l’exonération des cotisations patronales pour les travailleurs occasionnels agricoles (TODE). Cette mesure, dont les entreprises avaient déjà bénéficié jusqu’en 2016, n’a pas été reconduite depuis. Et pour Philippe Largeau, premier vice-président et président de la Commission des affaires sociales, Il s’agit d’une véritable distorsion de concurrence estimée à 2 euros de l’heure d’un salarié saisonnier par rapport aux exploitants agricoles. Pour eux, la TODE est en effet prorogée jusqu’en 2026.
En revanche, les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers devraient être exonérées de la taxe à l’essieu comme les exploitants agricoles pour le transport de leur propre récolte. Elles devraient également bénéficier de la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). L’article 5 du projet de loi de Finances pour 2023 prévoit la réduction de moitié de cet impôt en 2023 et sa suppression en 2024. Des mesures qui vont dans le bon sens mais restent insuffisantes pour faire face à la hausse des charges l’an prochain, y compris la hausse attendue du Smic indexé sur l’inflation.

 

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