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Crise de l’élevage : il faut maintenir les efforts

Les représentants agricoles de la FDSEA, des JA et de la Chambre d’agriculture de Lozère ont rencontré le préfet de Lozère vendredi 27 mai. Compte tenu du contexte de crise agricole qui ne cesse de perdurer, cela a été l’occasion de rappeler que de nombreuses problématiques ne sont pas résolues. L’État doit apporter des solutions dans les meilleurs délais.

© DR

La crise que traversent actuellement les paysans français, et particulièrement ceux de Lozère, est exceptionnelle de par sa durée et la complexité des éléments qui en sont la cause. Une réactivité et une mobilisation de tous les instants de la part de la profession agricole sont indispensables pour y faire face. C’est dans ce cadre que les représentants agricoles sont allés rencontrer Hervé Malherbe, préfet de la Lozère, pour lui présenter à nouveau les différentes problématiques agricoles actuelles et lui transmettre une série de solutions à mettre en œuvre pour y répondre. Le premier sujet à défendre concerne le paiement des aides Pac 2015 et 2016. Suite à l’annonce du calendrier de paiement par le président de la République, il est aberrant de constater que celui-ci est totalement déconnecté des besoins vitaux en trésorerie sur le terrain. Olivier Boulat, président de la FDSEA, explique : « On dénombre aujourd’hui plus de 300 exploitations à qui il manque plus de 10 000 € au titre de la campagne 2015, auxquelles s’ajoutent toutes les autres aides pour des montants plus ou moins importants. Comment parviendront-ils à tenir jusqu’en septembre ? D’autant plus qu’il s’agit pour la plupart d’exploitations ayant changé de numéro Pacage, et donc bien souvent des JA, dont les intérêts sont particulièrement élevés. Un versement significatif d’aides doit être effectué très rapidement pour ces personnes, car elles ne doivent en aucun cas payer les pots cassés de la mise en œuvre désastreuse de la nouvelle Pac, censée sauver l’élevage ». Parallèlement aux aides, la problématique des cours des produits agricoles demeure entière. Que ce soit en production laitière ou allaitante, le principe d’ouverture et de consolidation des marchés aussi bien intérieur qu’extérieur fait l’unanimité, tout comme l’impérieuse nécessité de créer et conserver la valeur ajoutée des produits sur le territoire. « Se baser sur l’utilisation d’outils collectifs pour valoriser nos produits agricoles et ainsi donner des perspectives positives aux éleveurs est un axe prioritaire. C’est par le biais du prix que nous pourrons sortir la tête de l’eau. Nos productions sont toutes reconnues pour leurs exceptionnelles qualités. Il faut saisir les opportunités et permettre au plus grand nombre d’agriculteurs d’accéder à des solutions locales de valorisation des produits, comme pour l’extension de l’AOP Laguiole, de manière à consolider et donc pérenniser l’ensemble des acteurs des différentes filières dans le département » plaide Christine Valentin, présidente de la chambre d’agriculture de Lozère.

La suite dans le Réveil Lozère, page 5, édition du 2 juin 2016, numéro 1362.

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