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Udsea - JA
Crise bovine, la distribution sous la pression des éleveurs

A l’appel de l’Udsea et des JA, les éleveurs du Puy-de-Dôme ont reconduit des opérations de contrôle de l’origine des viandes distribuées sur l’agglomération clermontoise. Une première action ciblait les viandes d’importation, mais d’autres sont à prévoir dans les jours prochains.

«Nous exigeons le retrait de cette viande des rayons ! ». Chez ce hard-discounter, récemment ouvert, Jean-Paul Thénot prend à témoin la presse et montre les pavés de rumsteaks surgelés provenant, via la Hollande, du Brésil, de l'Uruguay ou d'Argentine. Pour montrer à l'ensemble de la filière la détermination et la vigilance de la filière des éleveurs, « d'autres actions suivront et nous remettrons la question des prix et de la répartition des marges sur la table des négociations» prévient Jean-Paul Thénot.
Les éleveurs bovins-viande n'en peuvent plus. Depuis 2007, dernière année où les résultats économiques des éleveurs de viande bovine se sont situés dans la moyenne des revenus agricoles, le secteur subit une crise continue sous l'effet de la hausse des charges, de prix des bovins à la baisse et largement inférieurs aux coûts de production, ainsi que des impacts sanitaires et économiques de la Fco (fièvre catarrhale).
L'année 2010 sera aussi catastrophique que les précédentes en l'absence de hausse du prix à la production. Sur les trois dernières années connues (2007-2009), le revenu des éleveurs de viande bovine a été 40 % inférieur à la moyenne nationale agricole. Le revenu « bovin-viande » 2009 a été évalué par la Commission des comptes de l'Agriculture à 11.700 euros par actif non salarié, soit 20% en dessous de la moyenne agricole toutes productions (pourtant elle-même en très forte baisse). Des données de Centres de Gestion font état d'une situation plus basse encore de revenu en 2009 pour les éleveurs spécialisés bovins-viande, de l'ordre de 4 à 8.000 euros de résultat par actif.

Prix à la production : une hausse de 20 % est vitale

Avec un niveau de prix des bovins finis actuellement à moins de 3 euros/kg carcasse en moyenne, la situation est intenable pour les producteurs confrontés à des coûts de production bien plus élevés. Le prix des animaux maigres (broutards mâles et femelles) est également largement insuffisant sur les bases actuelles pour rémunérer correctement les producteurs.
Pour équilibrer la rentabilité de l'activité viande bovine, une hausse de 20 % des prix des bovins est vitale. Cette revalorisation de la production est seule à même d'apporter une solution durable pour la pérennité des exploitations, et de la filière. La profession saisit l'ensemble des acteurs économiques de la filière sur les enjeux de la crise actuelle, et la nécessité d'une meilleure rémunération des éleveurs.

 

Une action syndicale solidaire

Le 17 mai dernier, les éleveurs détruisaient 70 kg de viande bovine brésilienne pour dénoncer la reprise de négociations entre le Brésil et l'Union européenne pour l'importation de viandes. Soucieux de l'attachement des consommateurs à cet aliment prestigieux et recherché, les éleveurs ont souhaité remettre une quantité de viande équivalente à la Banque alimentaire. 70 kg de viande provenant d'une génisse de 3 ans élevée à Saint-Amant Roche-Savine ont été remis à destination des citoyens les plus démunis.
« Les secteurs en difficulté savent aussi se montrer solidaires» déclarait, satisfait, Bruno Monraisse, président de la Banque alimentaire d'Auvergne.

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