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Covid-19: la deuxième vague n’épargne pas le Cantal

En une dizaine de jours seulement, tous les indicateurs ont viré au rouge dans le Cantal qui a enregistré trois nouveaux décès en 48heures et qui voit ses lits de réanimation quasiment saturés.

En fin de semaine dernière, neuf des dix lits de réanimation du Cantal étaient occupés obligeant l’hôpital d’Aurillac et les établissements du territoire à activer le plan blanc.
En fin de semaine dernière, neuf des dix lits de réanimation du Cantal étaient occupés obligeant l’hôpital d’Aurillac et les établissements du territoire à activer le plan blanc.
© P. O.

Le Cantal avait été relativement épargné ce printemps ; pour ce qu’il est désormais acquis d’appeler la seconde vague, son étanchéité au virus n’a cette fois pas résisté. Les chiffres ne sont pas bons, ils sont même mauvais, a ainsi indiqué vendredi après-midi le préfet Serge Castel, à la veille  de prendre un arrêté déclinant dans le département les mesures de l’état d’urgence sanitaire présenté jeudi matin par le Premier ministre. Depuis maintenant une quinzaine de jours, l’évolution de l’épidémie sur le territoire est inquiétante : en moins de 48 heures, trois décès (de personnes de plus de 80 ans) étaient ainsi à déplorer, portant à dix le nombre de victimes de ce second front du Covid (et 19 au total depuis mars). Tout aussi préoccupant : vendredi, sur dix lits de réanimation, neuf étaient occupés, dont quatre par des patients Covid. Obligeant  lundi les hôpitaux du territoire à activer le plan blanc. Le 16 octobre, 41 personnes étaient hospitalisées en raison du Covid et cinq clusters à criticité élevée étaient
identifiés.

Service de réanimation à quasi saturation
“Depuis quatre jours, nous avons la plus forte progression de la région Auvergne-Rhône-Alpes”, a déclaré le préfet, évoquant un taux d’incidence du virus encore en hausse (132 cas pour 100 000 habitants et 96,4 chez les personnes âgées de plus de 60 ans), de même que le taux de positivité des tests (7,7 %). Le préfet a ainsi dépeint une situation bien plus grave que ce printemps en précisant que contrairement à alors, la solidarité interdépartementale aurait du mal à s’exercer, la circulation du virus étant intense et les tensions hospitalières communes à de nombreux territoires : “On est sur le fil du rasoir, il faut reprendre en main la situation, adopter les bons réflexes, les bons comportements, sinon le risque, c’est d’aller vers la catastrophe et un blocage sanitaire.” Avec une attention particulière sur les rassemblements familiaux, principaux vecteurs des contaminations et clusters identifiés dans le département .

Appel à la responsabilité individuelle et collective
Ces statistiques auraient d’ailleurs valu au Cantal de basculer en zone d’alerte renforcée si l’état d’urgence sanitaire n’avait pas été étendu depuis la fin de semaine dernière à l’ensemble du territoire national (donc y compris le Cantal) et ce pour quatre semaines au moins, a ajouté Serge Castel dans un point presse au ton grave.
Pas d’alarmisme pour autant dans ces propos, mais un tableau lucide et transparent en appelant chacun - élus, citoyens,... -  à la responsabilité individuelle et collective et donc au port du masque, au respect des gestes barrières et de toutes les dispositions pour faire reculer la circulation virale et protéger tout particulièrement la population âgée et vulnérable.
L’heure est donc au durcissement des mesures, avec des interdictions et restrictions qui feront l’objet de contrôles, dans un premier temps pédagogiques, avant une phase cœrcitive, a prévenu Serge Castel.

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