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Coptasa : une attractivité qui ne se dément pas

Herbe en quantité, mortalité au plus bas,...: la saison 2014 s'est avérée une des meilleures de ces dernières années pour la Coptasa, de plus en plus sollicitée par les éleveurs.

© P. Olivieri

C'est une année 2014 à marquer d'une pierre blanche qu'ont connue les responsables de la Coptasa et leurs adhérents : de la ressource fourragère en qualité et quantité avec une bonne pousse d'herbe, des rats taupiers discrets et un taux de mortalité qui a atteint un niveau historiquement bas avec seulement quatre pertes(1) (dont un bovin tué par la foudre) pour un effectif total accueilli de 4 297 têtes, soit 0,095 % de mortalité. "On récolte les effets des exigences sanitaires que nous avons encore renforcées ces dernières années, se félicite Laurent Bouscarat, directeur de la coopérative d'estives qui compte 230 adhérents.

Désormais, les éleveurs font un traitement sur les veaux trois semaines avant la montée et on réalise un rappel quand ils arrivent sur l'estive." Ce traitement préventif qui se généralise, associé à une météo clémente et à un gardiennage des plus sérieux, expliquent cet excellent ratio.

Toujours au registre sanitaire, la Coptasa n'a eu à déplorer aucune contamination d'un animal monté en estive sur la campagne 2014. Là encore, le résultat d'un règlement drastique tant sur la BVD(2) que sur l'IBR(3).

La liste d'attente s'allonge

Ces contraintes n'enlèvent rien, au contraire, à l'attractivité de l'estive collective puisque la Coptasa doit refuser chaque année un nombre croissant de bêtes : "En 2014, ce sont entre 600 et 700 animaux que nous n'avons pu prendre du fait d'un chargement déjà relativement élevé pour des estives, a expliqué Daniel Juéry lors de l'assemblée générale de la coop mardi 24 mars à Aurillac. Nous avons beaucoup de demandes en vaches allaitantes et en bourrettes que nous ne pouvons honorer." Et l'affluence des candidatures s'avère encore plus intense ce printemps pour la saison 2015. "Nous essayons de reprendre les effectifs montés les années précédentes pour que les éleveurs n'aient pas à subir d'incidence sur leurs aides Pac, tout en jonglant pour accueillir de nouveaux adhérents", précise Laurent Bouscarat.

De fin mai à mi-octobre 2014, ce sont 4 297 bovins qui ont profité des étendues vertes des plateaux de Pradiers et de Récusset. Un effectif en très légère augmentation (+ 1,4 %) qui se répartit entre bourrettes (38,7 %), doublonnes (37,8 %) et couples (23,5 %). Avec 1 834 UGB estivées sur ses 1 126 ha, l'unité de Pradiers s'avère plus chargée (1,63 UGB/ha) que celle de Récusset qui a affiché 1 106 UGB sur 935 ha (1,18 UGB/ha).

En termes d'investissement, pas de gros travaux sur la saison écoulée hormis la création de points d'abreuvement sécurisés à Sianne-Haut et Bas (total de 7 000 EUR aidés à hauteur de 80 %). Un chantier mené dans le cadre de la phase 2 de l'opération Zone humides lancée à Pradiers avec le Sigal et le Conservatoire naturel des espaces naturels d'Auvergne afin de garantir une bonne gestion des ressources en eau. La coopérative a par ailleurs poursuivi l'amélioration du potentiel agronomique de ses estives avec, pour la première fois à Récusset, un apport d'amendements calcaires. Seule crainte à deux mois de la montée en estives : les dégâts potentiels de rats taupiers sur l'unité de Pradiers. "On n'a pas encore pu y accéder du fait de la neige", indique Laurent Bouscarat qui se dit en revanche peu inquiet pour le site de Récusset.

(1) Dont deux indemnisés.

(2) Avec les seuls bovins bénéficiant d'une garantie "bovin non Ipi" acceptés.

(3) Résultat IBR négatif exigé sur des analyses à effectuer après le 1er novembre de l'année précédant la montée.

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