Aller au contenu principal

Copagno veut voir plus haut

L’assemblée générale de la coopérative ovine Copagno s’est déroulée en début de semaine au Theil dans l’Allier.

Paul Bony et Henry Tamain, président et directeur de Copagno.
Paul Bony et Henry Tamain, président et directeur de Copagno.
© SC

Et si la filière ovine avait tourné la page des vaches maigres ? Les résultats économiques de ces dernières années corroborent en tout cas cette hypothèse. Il faut dire que le secteur était à la peine depuis plusieurs décennies. Longtemps parent pauvre de l’agriculture, la production ovine bénéficie aujourd’hui d’un contexte porteur avec des cours de marché qui se stabilise à de bons niveaux et une politique agricole commune relativement favorable. Acteur majeur de la production en Auvergne et dans ses pourtours, la coopérative Copagno¹ a décidé d’investir et de soutenir le développement de cette filière prometteuse.
Un service « développement » a vu le jour au sein de la coopérative fin 2014. Le but est de redynamiser la prospection de nouveaux porteurs de projets, sur le terrain, et de communiquer davantage auprès du public sur les atouts d’un atelier ovin. Des recherches de candidats pour la reprise d’exploitations ovines contrecarrant le fort taux de départ à la retraite dans les années à venir, est aussi un objectif de ce service. « Du pôle technique au pôle commercial, en passant par le service administratif et l’approvisionnement, l’ensemble de l’équipe Copagno s’engage à accompagner et à appuyer les nouveaux projets ovins, en complément de ses missions actuelles », résume Paul Bony, président de Copagno. Le chantier de l’appui technique reste aussi une priorité pour la coopérative.

Le défi de la productivité
« Les nouveaux montants de l’aide ovine et le lien à la professionnalisation de nos élevages, nous incitent à mieux raisonner notre production, et à la rendre plus efficace (diminution de la mortalité, renouvellement plus rapide de nos reproducteurs, alimentation des cheptels plus efficace…). Nous savons bien, malgré les différences d’approche technique liée à la diversité de nos exploitations ce qui contribue le plus à l’amélioration de notre revenu, c’est en premier lieu le nombre de kilos de viande ovine que nous sommes capables de mettre en marché avec le minimum d’intrants », explique le président. Si des marges de manœuvre existent, un accompagnement est nécessaire pour les faire émerger. C’est pour partie ce qui a motivé le choix de Copagno de maintenir une équipe technique efficace, tout en se désengageant du processus des aides FranceAgrimer en région. « Nous ne pouvions plus accepter de voir nos techniciens consacrer un temps toujours plus long à l’élaboration des dossiers administratifs, qui les éloignait de nos bergeries et ne nous garantissait plus un montant de subventions pérenne et suffisant », souligne Paul Bony.
Ce choix a impliqué une contractualisation directe entre la coop et l’éleveur pour le maintien d’un service jugé « indispensable ».


1. Copagno adhère au regroupement de coopératives Feder qui comprend Global (éleveurs bio en Bourgogne), Socaviac, Limousin Charolais Acor, Terre d’ovin, Axéréal et Dijon Céréales.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière