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Copagno joue la carte des filières qualité

La coopérative Copagno qui commercialise des ovins et compte près de 300 adhérents essentiellement sur le Puy-de Dôme, la Haute-Loire et l’Allier, tenait son assemblée générale le 16 mai à St Beauzire (43).

De gauche à droite : Henri Tamain directeur, Paul Bony président, Thierry Orcières (63) et Eric Du Boulet (03) vice-présidents.
De gauche à droite : Henri Tamain directeur, Paul Bony président, Thierry Orcières (63) et Eric Du Boulet (03) vice-présidents.
© HLP

L’optimisme semble de mise pour Copagno, ou tout au moins pour son président Paul Bony qui estime que, bien que nous soyons toujours dans un contexte baissier en terme d’effectifs de brebis, la production ovine affiche de sérieux atouts. Et c’est cette carte-là que la coopérative veut continuer de jouer, comme cela a été dit jeudi dernier, 16 mai, lors de l’assemblée générale à St Beauzire en Haute-Loire.

Avec aujourd’hui plus de 55% de sa production commercialisée sous signes officiels de qualité (Label Rouge Pays d’Oc, Tendre agneau ou Adret, Bios, EQC (démarche Qualité Carrefour), Copagno continue dans cette voie dans un souci de valorisation optimisée. Paul Bony insiste sur ce choix de la coopérative rappelant que sur le plan de la consommation nationale de viande d’agneau, «40 à 45 % de la viande consommée est française et 17% sous SOQ». Au vu de ces chiffres, il y a donc des places à prendre sur le marché national et en particulier pour des filières identifiées et de qualité. Le président explique que «sous signe de qualité, un agneau est vendu de 1 à 1,5 € de plus que le prix moyen de l’agneau français». Copagno a enregistré l’installation de plus de 50 jeunes depuis 2010, et pourtant l’effectif global des élevages adhérents baisse.

«On a besoin de tous…»

Paradoxe, la production ovine a de beaux jours devant elle. «Les voyants sont au vert» dira même Paul Bony. Notre région, zone de montagne herbagère, est particulièrement adaptée à la production ovine et ce avec des systèmes différents selon les régions. Des élevages spécialisés, des élevages mixtes bovins-ovins, des races à viande ou des races rustiques… le mouton s’adapte à son territoire, au marché, au choix de l’éleveur. «On a besoin de tous» lance Paul Bony, qui voit dans cette diversité, «une force pour notre région et pour notre coopérative».

Grâce à l’appui technique proposé par Copagno, aux services destinés aux adhérents tels l’approvisionnement (clôtures, matériels d’élevage et vétérinaires, aliments, minéraux, produits d’élevage, médicaments et vaccins…), les échographies et autres suivis d’élevage, la coopérative avec ses équipes (qui se rajeunissent) se positionne en véritable partenaire pour accompagner les éleveurs. Et preuve que Copagno et ses adhérents vont dans la bonne direction, en 2018 et en 2019, le travail des éleveurs a été récompensés par 2 médailles d’Or au Concours général agricole au Salon International de l’Agriculture à Paris, pour les labels Rouges Pays d’Oc et Tendre Agneau.

Copagno en chiffres

Plus de 70 000 ovins ont été commercialisés en 2018 dont 54 750 agneaux. Plus de 55 % des agneaux sont vendus sous signes officiels de qualité : 42% en Label Rouge Pays d’OC, 11% en LR Tendre agneau, 6% en LR Adret, 29 % en EQC, 5% en Bio… 58% des ovins commercialisés partent chez Bigard (52 097 têtes), 19% chez Destrel, 11% auprès de Alpes Provence Agneaux, et le reste auprès d’une dizaine d’autres opérateurs. La coop compte 296 adhérents dont 33% dans le Puy-de-Dôme, 30% en Haute-Loire et 23% dans l’Allier, le reste étant dans le Cantal, la Loire, le Cher…

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