Fdo 63
Contre le loup, il n’y aura pas de demi-mesure
Manifestation régionale contre le loup vendredi dernier à Langogne en Lozère, Michèle Boudoin, secrétaire générale de la FNO, revient sur cette action.
Le Puy-de-Dôme a répondu présent lors de cette manifestation avec la présence entre autres de Jacques Chazalet (FNSEA), Damien Valleix (Président de JA 63) et Michèle Boudoin (FNO) venus soutenir les éleveurs de Lozère, Ardèche et Haute-Loire dans leur combat pour sauver leurs élevages.
Quelle est la position de la Fédération Nationale Ovine concernant la présence du loup ?
La forte mobilisation des éleveurs directement concernés par les attaques de loups mais aussi le soutien des départements limitrophes montrent bien l’inquiétude qui est la nôtre face à ce prédateur. Les éleveurs doivent pouvoir exercer leur métier dans de bonnes conditions ce qui est loin d’être le cas quand ils subissent des attaques. Le plan national d’action «loup» 2013-2017 nous semble correct en augmentant le nombre de prélèvements de 11 à 24 loups par an. Par prélèvement on entend le nombre de loups pouvant être tués, avec l’autorisation du préfet. Sur ce point, la profession est très claire. Nous demandons une obligation de résultat, le quota des 24 loups doit être atteint. La FNSEA va même plus loin en demandant qu’il soit atteint avant l’hiver. La FNO insiste sur l’indispensable rapidité d’action pour endiguer ce grave problème de prédation qui met en péril bon nombre d’exploitations ovines et décourage les éleveurs. Quant aux solutions proposées par certains défenseurs du loup (camping dans les prés), on ne peut pas d’un côté, prôner une politique d’installation ovine et de l’autre proposer aux éleveurs des solutions datant du Moyen-Age ! Il faut rester cohérent.
Concernant la mise en œuvre du plan loup sur le terrain, qu’en est-il ?
Il faut bien garder à l’esprit que c’est à l’Etat de procéder à la régulation du loup. Pour ce faire les Préfets doivent bénéficier de suffisamment de souplesse pour mettre en place les tirs de prélèvement. Ce n’est en aucun cas aux éleveurs de faire le travail, à chacun sa mission ! La FNO dénonce le fait que les financements liés au loup émanent du ministère de l’agriculture quand ils devraient être issus de celui de l’écologie. Ce sont autant de fonds publics qui ne sont pas utilisés au développement agricole et c’est fort regrettable.
La FNSEA et la FNO attendent des résultats rapides et efficaces de la part des pouvoirs publics et ne tolèreront aucune demi-mesure.