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Consommer bio, c’est bien... S’assurer d’un approvisionnement local, c’est mieux

Lait, viande, fruits et légumes et même céréales : les producteurs biologiques du Cantal de l’association Bio 15 sont prêts à intégrer ou à créer des filières courtes.

Pour rester dans une bio éthique et limiter la concurrence étrangère, les circuits courts sont à favoriser, selon les producteurs.
Pour rester dans une bio éthique et limiter la concurrence étrangère, les circuits courts sont à favoriser, selon les producteurs.
© Renaud Saint-André

En quatre ans, ils ont presque doublé. Le Cantal compte désormais 120 producteurs biologiques. Pourtant, Bio 15, qui en fédère les trois quarts, relevait mardi, lors de son assemblée générale à Laveissière, un “ralentissement des conversions” ces derniers mois. Les cours plutôt à la hausse dans des productions conventionnelles expliquent sans doute pour partie cette tendance. La prudence des agriculteurs à franchir le pas peut aussi s’expliquer cette année par un “effet sécheresse”.  Vincent Vigier, animateur de l’association cantalienne, confirme avoir eu moitié moins de demandes de renseignements cette dernière année. Néanmoins, les actions de vulgarisation et de développement se sont poursuivies avec la même énergie. Ainsi, pas moins de 600 personnes ont assisté aux 22 réunions conduites sur l’ensemble du département ; huit interventions en milieu scolaire ont touché 180 étudiants ; Bio 15 a co-organisé neuf marchés biologiques ; huit restaurants ont proposé des menus bio le week-end de la fête des mères ; des fermes ont ouvert leurs portes au public ; un voyage d’étude s’est déroulé à Brioude ; le groupe des maraîchers a lancé une réflexion sur l’offre en restauration collective...

L’exemple du pain bio

En 2011, sont sortis les premiers pains 100 % issus de farines locales. L’initiative revient à un couple de boulangers à Marcolès, Sylvestre et Aurélie Menuel. Aujourd’hui, six producteurs de blé et de seigle sont engagés dans la démarche. Les grains sont moulus par Colette Bac, dont le moulin et sa meule de pierre sont à une cinquantaine de mètres de la boulangerie : “Les sacs de farine sont livrés en brouette”, s’amuse Vincent Vigier. Au-delà de l’anecdote, c’est surtout la démonstration que des filières courtes peuvent se mettre en place. Sur cet exemple précis, Justine Rivers-Moore, stagiaire en licence professionnelle, étudie le potentiel de développement d’une farine biologique dans le Cantal, conduisant des enquêtes auprès des boulangers et des magasins bio. Le thème de la filière courte est revenu souvent dans les débats, lancé par le président de Bio 15, Géraud Dumas. Par exemple, le Conseil général verse une aide aux collèges qui s’engagent à mettre du bio au menu de leurs cantines... mais sans condition de provenance. “Les établissements peuvent donc proposer de la viande bio d’Argentine...”, constate l’association. Elle tient cependant à remercier les collectivités qui soutiennent d’une manière ou d’une autre l’agriculture biologique, à l’image du Département ou de la Région, ainsi que la Chambre d’agriculture qui met un animateur à disposition.

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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