Producteurs de lait
Conserver l’esprit d’entreprise face à la crise
Réuni le 3 novembre, le Conseil d’administration de la Fdpl a fait un tour d’actualité pour que chaque exploitation prenne les décisions les plus adaptées en cette fin de campagne laitière.
Engagée. Responsable. Déterminée. La Fdpl ne cesse de clamer que la situation conjoncturelle laitière est très délicate. Même en ces temps difficiles, les producteurs ont des décisions à prendre pour leur avenir. La Fdpl veut les accompagner au mieux avec les moyens limités à disposition.
L'urgence, c'est maintenant !
« Il faut sortir de l'ornière les exploitations les plus en danger » argue Pascal Servier, Président de la Fdpl, en commentant les mesures annoncées pour la filière laitière. Se sont succédés : deux plans de 30 millions (3 juin et 15 sept), un plan de 250 millions (21 sept), le plan Sarkozy de 1,65 milliard (27 oct) et une enveloppe à confirmer de 280 millions d'euros par le Conseil européen de l'agriculture (20 oct), dont 50 millions pour la France. « Il faut que les prix se relèvent, les aides d'urgence sont insuffisantes ! » alertent Aurélien Fayard et Jean-Marc Dailloux, délégués Fdpl dans le Livradois. Ce sont principalement des mesures liées à des prêts bancaires qui risquent de décaler les problèmes dans le temps sans les résoudre, c'est « mettre la poussière sous le tapis » en quelque sorte. Selon Pascal Servier, « les agriculteurs émargeront à ces soutiens mais ils espèrent surtout obtenir des mesures concrètes pour affronter l'avenir de manière plus sereine. Cela passe par des marchés régulés pour assurer un prix du lait rémunérateur». Le conseil d'administration est vigilant quant à l'accès à ces aides.
La Fdpl participe aussi aux groupes régionaux mis en place avec la Préfecture depuis cet été. « Ces groupes doivent être plus offensifs pour aboutir à des solutions concrètes ».
Des signes positifs à confirmer
Comme l'indiquent les cotations du beurre et de la poudre mi-octobre 2009 ou le lait spot, les marchés semblent se redresser. Une amélioration qui, sans régulation, reste fragile.
Concernant la production laitière du Puy-de-Dôme, on constate de janvier à août 2009 une faible sous-réalisation de -1 %. Ainsi, malgré un contexte encore obscur, la Fdpl estime que la politique laitière mise en place avec le Projet Agricole Départemental, l'installation et les plans de développement, réussit à répondre progressivement à ses objectifs. Au-delà, le combat sur les prix reste une priorité.
La signature du décret d'application de la CVO pour les laits AOP a été annoncée au Sommet de l'élevage. La FDPL suit de près les modalités pratiques de versement. « C'est un renfort direct des exploitations par le marché. Avec une part conséquente consacrée à la promotion des produits, elle doit évoluer pour un meilleure rémunération » précise le président.
Gérer les attributions de quotas supplémentaires au plus près des besoins
Une mesure « petits producteurs» est annoncée. Il serait attribué 10.000 litres de quota supplémentaire aux demandeurs dont la référence individuelle est inférieure à 140.000 litres. Par contre, il se confirme qu'aucune allocation provisoire ne sera attribuée en fin de campagne (lire édito). La correction matière grasse du quota étant moitié moindre pénalisée, des volumes sont dégagées, non négligeables pour certaines exploitations. Avec une réserve départementale limitée, la CDOA du 12 novembre décidera des attributions. La Fdpl a d'ores et déjà réuni un Comité Interprofessionnel Laitier le 3 no-vembre pour définir des priorités d'attributions.