Réforme PAC
Conserver les aides couplées et sanctuariser l'ICHN
Le 29 janvier, la FDSEA et les JA ont convié les 4 parlementaires de Haute-Loire sur le Gaec des Cabarets pour évoquer les points de vigilance sur les négociations en cours.
Le 29 janvier, la FDSEA et les JA ont convié les 4 parlementaires de Haute-Loire sur le Gaec des Cabarets pour évoquer les points de vigilance sur les négociations en cours.
Alors que les négociations sur la future PAC 2023 sont en cours, la FDSEA et les JA ont invité les 4 parlementaires de Haute-loire à partager leurs orientations qui permettront selon eux "de répondre au double enjeu de la durabilité de notre agriculture et de la souveraineté alimentaire à travers une PAC économique, forte et ambitieuse". Ils ont également pris soin de les alerter de l'incidence des choix qui peuvent être faits dans le cadre du Plan Stratégique National, sur notre agriculture de montagne. Ce temps d'échanges s'est déroulé le 29 janvier au Gaec des Cabarets sur la commune de Cussac sur Loire en présence des députés Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier, des sénateurs Olivier Cigolotti et Laurent Duplomb (remplacé ce jour par son attachée parlementaire Karine Vincent) et du maire de Cussac-sur-Loire, Rémi Barbe. Si les deux dernières négociations de la PAC ont permis de conforter et de développer notre agriculture en Haute-Loire, les responsables syndicaux tiennent à ce que la prochaine réforme de la PAC (pour la période 2021-2027) se trouve à la hauteur des précédentes et permette ainsi de pérénniser le modèle agricole qu'il défende : "une agriculture familiale qui fait le choix des hommes et des femmes, qui produit sur le plan économique et qui entretient le territoire".
Le choix des hommes et des femmes sur le territoire
Pour maintenir ce type d'agriculture, les syndicats majoritaires listent 9 priorités qu'ils ont présentées aux parlementaires (voir encadré) au premier rang desquelles on trouve : le maintien à leur niveau actuel des aides couplées dont "dépend entièrement la survie des exploitations familiales". L'autre priorité numéro 1 de la FDSEA et des JA consiste à renforcer l'ICHN en la ciblant sur l'élevage "pour mieux compenser les handicaps naturels subis par les agriculteurs de Haute-Loire et qui nuisent à la compétitivité de leurs produits".
Les orientations portées par la FDSEA-JA sont aussi celles des éleveurs du Massif-Central et des grands massifs français. Thierry Cubizolles, président de la FDSEA, Philippe Chatain secrétaire général FDSEA, Laurine Rousset et Guillaume Avinain, respectivement présidente et secrétaire général des JA et Yannick Fialip, qui suit le dossier PAC à la FNSEA, ont demandé aux parlementaires de défendre l'élevage au niveau national en relayant leurs demandes ; ils ont de surcroît insisté sur l'urgence d'agir étant donné que les négociations devraient s'achever d'ici 2 mois ! "Ce qui se décide lors de ces négociations pourrait préfigurer de l'avenir de notre agriculture" signale Yannick Fialip.
Des parlementaires prêts à défendre l'agriculture de montagne
Conscients de l'importance de l'activité agricole pour le dynamisme économique et social du territoire, les parlementaires ont pris note de la liste des orientations préconisées par les syndicats et ont à leur tour fait part de leur propre analyse. Pour le député Jean-Pierre Vigier "La PAC est indispensable au maintien du modèle agricole français. Sans agriculture c'est toute l'économie d'un territoire qui disparaît" et il signale la tenue d'une conférence de presse par l'ANEM le 3 février dans laquelle les préconisations sur la PAC de la FDSEA-JA seront défendues par les 5 massifs français.
Pour isabelle Valentin, la question est de savoir "vers quelle alimentation veut-on aller ?" et elle conseille à la profession agricole de communiquer pour défendre une alimentation de qualité saine et durable en s'associant à des filières partenaires comme l'industrie Agro-alimentaires ou aux élus locaux.
"On sent bien que sous l'effet de certains groupes de pression, la PAC risque d'intégrer des éléments au détriment de nos territoires de montagne" a souligné Olivier Cigolotti.
Les 4 parlementaires ont assuré qu'ils feraient le nécessaire pour faire remonter les priorités des deux syndicats majoritaires au niveau national.
Véronique Gruber