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Conseil départemental : l’offensive budgétaire est sur les rails

Les négociations se poursuivent entre le Département et l’État autour d’un pacte financier défavorable.

Cédric Faure (canton de Maurs) aux côtés du président de l’Assemblée départementale, Bruno Faure.
Cédric Faure (canton de Maurs) aux côtés du président de l’Assemblée départementale, Bruno Faure.
© R.S.-A

L’installation du nouveau conseiller départemental Cédric Faure (voir ci-dessous) a donné l’occasion au président du Conseil départemental de dresser un point d’étape sur les discussions ouvertes avec l’État, quant au financement du Département, et au groupe GRD de faire adopter à l’unanimité une motion, relative au services ferroviaires dans le Cantal. Deux problématiques qui inquiètent autant qu’elles rassemblent.

Sur le premier point, “nous formulons des propositions dans un esprit constructif, mais l’État fait la sourde oreille et reste inflexible”, ne peut que constater avec amertume Bruno Faure. Car selon lui, il n’est pas normal que ce soit “aux plus faibles de faire les plus gros efforts pour contribuer au redressement du déficit de la Nation” .

35 jours pour négocier

Car il est demandé au Département de limiter de manière draconienne l’évolution de ses dépenses, alors même que le budget nécessaire à l’exécution des compétences obligatoires ne cesse de croître, notamment sur les missions sociales, avec toujours davantage d’allocations dépendance versées. “Les conséquences, si nos discussions avec la préfecture n’aboutissent pas : faire des économies, oui ! Mais où ?”, interroge le président. Car le Cantal serait triplement pénalisé : “L’État fait fi des efforts déjà faits, comme la suppression de 60 postes ; il stipule que le revenu mensuel moyen est dépassé de 10 € ; il diminue aussi les dotations parce que nous perdons 300 habitants par an. Mais le nombre de kilomètres à entretenir reste le même, nous avons toujours en charge 22 collèges, le nombre de personnes âgées augmente, etc.” Face à une situation qui se tend, l’exécutif départemental envisage des coupes sombres sur des lignes optionnelles, comme l’agriculture, le sport ou la culture. Ou bien encore de réduire de manière drastique les aides aux collectivités. “Il nous reste 35 jours pour négocier ce pacte financier et nous tirerons les conclusions de nos échanges dès le mois de juin, en nous positionnant pour les trois années à venir”, prévient Bruno Faure.

Motion unanime

Pendant que s’ouvraient ces débats à l’Hôtel du Département d’Aurillac, le Premier ministre recevait les syndicats de cheminots. De quoi donner des idées pour rappeler l’attachement du Cantal à son réseau ferroviaire et sa crainte concernant la suppression de 9 000 km de “petites lignes”. Le Groupe de rassemblement démocratique (GRD), conduit par Michel Cabanes, a présenté une motion adressée au président de la SNCF et à la ministre des Transports, réclamant sans ambiguïté le maintien et l’entretien nécessaires à la pérennité des lignes Brive-Aurillac, Aurillac-Figeac, Neussargues-Béziers et Aurillac-Clermont, tant pour les voyageurs que pour le fret. Il était en outre demandé que pour donner plus de poids à cette motion, elle puisse être reprise au sein des intercommunalités et des communes, en particulier celles qui ont (encore) une gare.

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