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Comment s’adapter au changement climatique ?

Les interprofessions régionales bovins viande et bovins lait ont travaillé autour de la démarche Adapt’Agro, qui met en perspective les adaptations nécessaires au changement climatique.

Les interprofessions régionales bovins viande et bovins lait ont travaillé autour de la démarche Adapt’Agro, qui met en perspective les adaptations nécessaires au changement climatique.
Les interprofessions régionales bovins viande et bovins lait ont travaillé autour de la démarche Adapt’Agro, qui met en perspective les adaptations nécessaires au changement climatique.
© Sylvain Desgroppes

Ce jeudi 10 novembre, l’ADEME Nouvelle-Aquitaine (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) organisait un séminaire de rendu des travaux de la démarche Adapt’Agro à Bordeaux. Cette démarche est issue d’un appel à manifestation d’intérêts (AMI) lancé en novembre 2020 par l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, le Conseil régional et la chambre régionale d’agriculture.
La démarche Adapt’Agro a pour but d’accompagner des filières agroalimentaires à la mise en place d’une stratégie concrète d’adaptation au changement climatique. Deux filières ont été retenues : bovins lait autour du CRIEL (Centre Régional Interprofessionnel de l’Économie Laitière), et bovins viande autour d’Interbev (Association Régionale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes).

Une étude complète
Ces filières ont été accompagnées sur le plan technique par trois cabinets d’AMO (Assistance à Maîtrise d’Ouvrage). « C’est un travail global et collectif qui vient compléter et renforcer des actions en cours ou déjà en place. Le tout en collaboration avec la région et la chambre d’agriculture. On avance ensemble », rappelle Mathieu Anglade, directeur régional adjoint de l’ADEME
En s’appuyant sur des interprofessions, Adapt’Agro a permis d’avoir une vision globale de chaque filière, pour mettre en perspectives les impacts du changement climatique tout au long de la chaîne, de l’alimentation et de la production fourragère dans les élevages, en passant par la santé animale et les conditions d’élevage, et jusqu’à la transformation, au transport et à la distribution.

Quelles méthodes de travail ?
L’étude a commencé par se pencher sur la vulnérabilité des filières au changement climatique, en listant les principaux changements à venir (pluviométrie, températures, aléas climatiques) et leurs impacts lors de chaque étape de la production. À partir de l’été 2021, l’objectif a ensuite été d’élaborer une stratégie d’adaptation au changement climatique, à travers un plan d’action global.
L’année 2022 a enfin permis de mettre en place trois actions par filière et d’en suivre les résultats. Le CRIEL comme Interbev ayant ciblé des objectifs de long terme identiques : « L’objectif fondamental est de conserver le même potentiel de production à l’échelle des territoires », note Johan Fonteniaud, animateur du CRIEL. Ce sont les plans d’actions qui divergent en partie.

Quelles trajectoires d’actions ?
Au sein de la filière bovins lait, les objectifs intermédiaires sont le développement de l’autonomie fourragère, un travail sur les méthodes d’élevage et sur les bâtiments, et enfin une réorganisation de la collecte. Parmi les actions prioritaires ciblées, l’analyse de la vulnérabilité des sites aux risques induits par le changement climatique, et l’adaptation des bâtiments existants.
Quant à la filière bovins viande, ses objectifs intermédiaires concernent l’autonomie fourragère, la gestion de la ressource en eau, le suivi sanitaire des troupeaux, l’intégration des nouvelles technologies dans les équipements... Parmi les actions prioritaires, de nouveaux critères de sélection génétique au sein des races, et une adaptation des SIQO au changement climatique.
Enfin, action prioritaire et commune aux deux filières, en lien avec le comité de pilotage Herbe, l’identification d’espèces de plantes plus résilientes à la sécheresse et la recherche de nouveaux mélanges fourragers. Ces travaux, résultats de deux ans de concertation, ne marquent qu’un point de départ vers des démarches bien plus ambitieuses à lancer.

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