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Comment répondre au changement climatique ?

À l’occasion de ses portes ouvertes, l’INRA a inauguré, sur son site de Crouël dans le Puy-de-Dôme, son nouveau dispositif de phénotypage au champ sous contraintes climatiques, baptisé Phéno 3C.

L’inauguration du dispositif Phéno 3C, la veille du lancement des journées portes ouvertes de l’INRA.
L’inauguration du dispositif Phéno 3C, la veille du lancement des journées portes ouvertes de l’INRA.
© M. Comte

Le week-end dernier, l’INRA de Crouël a ouvert ses portes au grand public. L’occasion pour petits et grands de découvrir les travaux menés au sein de l’institut et plus particulièrement ceux qui visent à assurer l’avenir alimentaire des populations face au changement climatique. Ainsi, à travers trois ateliers, les curieux ont pu mesurer la veille assidue des scientifiques autour des émissions de gaz à effet de serre et de la capacité des prairies à les absorber ou encore comment les arbres fruitiers (pommiers, pê-chers, cerisiers et abricotiers…) s’adaptent tant bien que mal au changement climatique.

 

Phéno 3C, l’avenir céréalier

C’est d’ailleurs pour analyser les effets du changement climatique qu’a été imaginé le dispositif Phéno 3C, inauguré à l’occasion des portes ouvertes. Unique en France, Phéno 3C pour « Phénotypage au champ sous contrain-tes climatiques», est le «bébé» du centre INRA Auvergne-Rhône-Alpes. Ces «serres» automatiques permettent de manipuler en plein champ deux facteurs clés du changement climatique : la concentration en CO2 de l’air et la disponibilité en eau du sol. Son objectif est d’étudier les tolérances des grandes cultures aux contraintes climatiques. Au terme de ces recherches, les scientifiques espèrent créer de nouvelles variétés adaptées au climat de demain. Les quatre abris mobiles composant le dispositif ont demandé pas moins de six millions d’euros d’investissements dont quatre millions ont été financés par le programme d’investissement d’avenir et deux millions par l’Europe à travers le FEDER.

L’installation a été inaugurée le 3 juin en présence de Danièle Polvé-Montmasson, préfète du Puy-de-Dôme, François Houllier, président directeur général de l’INRA et de nombreux acteurs du territoire (Limagrain, Céréales Vallée, Conseil régional, Conseil départemental…). Tous placent de grands espoirs dans l’aboutissement de ces recherches. Jean-Yves Foucault, président de Limagrain a salué ce dispositif qui permet selon lui «de lever des verrous de la recherche génétique, en observant non plus les plantes dans des pots mais en plein champ».

 

Un anniversaire à fêter

Cette inauguration a également été l’occasion de célébrer le 70ème anniversaire de l’INRA. Du programme national «Nourrir la France» de 1946 au défi mondial de 2016 «Nourrir le monde», les enjeux de l’Institut n’ont guère changé. « Une science belle pour appréhender, dans toute sa complexité, le système alimentation/ agriculture /environnement et ses interactions avec les domaines connexes de la santé, de l’énergie, de la chimie, du climat, de la ville…» ainsi François Houllier définit la science agronomique des 70 prochaines années.

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