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Comment bénéficier des aides porcines ?

Face à la crise traversée par les éleveurs de porcs, le ministère de l'Agriculture vient de débloquer deux enveloppes : un plan d'urgence doté de 2,27 millions en Auvergne-Rhône-Alpes et une aide directe aux éleveurs liées à la crise Covid.

Pour le moment, dans la région, les effectifs de porcs se maintiennent.
Pour le moment, dans la région, les effectifs de porcs se maintiennent.
© SC

Les éleveurs de porcs subissent à nouveau l'effet ciseaux liés à la hausse des coûts de production combinée à une baisse des cours de la viande porcine. « Des évaluations sont en cours dans les départements avec les organisations de producteurs, les banques, les DDT, afin de repérer les personnes les plus en difficulté », explique Bruno Douniès, directeur de l'interprofession porcine Auvergne-Limousin. Ces élevages mis à mal par la crise devraient pouvoir bénéficier d'une aide forfaitaire de 15 000 euros avec application de la transparence Gaec. Le ministère de l'Agriculture vient d'en donner les modalités en tablant sur une enveloppe de 75 millions d'euros. Les exploitations concernées sont celles ayant consommées plus de 80% de l'encours court terme auprès de la Banque et/ou 80 % de leurs encours fournisseurs. D'après les premières estimations, la région Auvergne-Rhône-Alpes pourrait justifier de 150 dossiers pour un volume global de 2,27 millions d'euros. Les demandes de dossier sont à faire rapidement auprès de sa DTT.

Aide Covid
Parallèlement à cette aide d'urgence, le ministère de l'Agriculture vient de mettre en place dans le cadre des aides Covid, une seconde aide directe aux éleveurs de porcs dotée de 175 millions d'euros, qui sera proportionnelle au nombre de porcs commercialisés (500 porcs minimum). Les critères d'attribution sont en cours de calage. Les demandes devront se faire sur le site de France Agrimer. Les éleveurs pouvant y prétendre en seront informés par courrier. Un bonus pour les élevages situés en zone de montagne est à l'étude. A noter, que les éleveurs ayant bénéficié de la première aide d'urgence se verront retrancher le montant déjà perçu sur la seconde aide directe.

Baisse du nombre de porcs
Si ces aides seront les bienvenues, elles n'endigueront pas à elles seules le problème actuel de rentabilité liée à un marché sous tension. « Le marché européen est toujours soumis à une offre importante tandis que la demande intérieure et à l'export est en berne. Le prix du porc en France est à 1,43 euros du kilo alors que les charges ont explosé. Les effectifs porcins se replient de manière significative en Allemagne (- 8% en raison notamment de la fièvre porcine africaine) et de la fermeture du marché chinois), au Danemark, en Pologne mais aussi au Royaume-Uni », analyse Elisa Husson, ingénieure d'études économiques à l'IFIP en charge de la conjoncture du marché du porc. Reste à savoir si cette décapitalisation sera suffisante pour redresser les cours. En Espagne, la cotation est remontée de 5 centimes entre le 1er janvier et le 8 février 2022. La demande semble repartir au Nord de l'Espagne...Autant d'indices d'un possible frémissement à venir.

EN ALLIER

Plan de sauvegarde de la filière porcine et mise en place de l'aide d'urgence

Face à la crise que traversent actuellement les exploitations porcines, le ministre Julien Denormandie a décidé de la mise en place d'un plan de sauvetage à destination de la filière porcine.

Ce plan comprend notamment :
- une aide d'urgence jusqu'à 75 millions d'euros ;
- une aide de structuration, adossée à un engagement de contractualisation dans le cadre d'Egalim 2, d'un montant maximum de 175 millions d'euros ;
- un abondement des dispositifs de droit commun de prise en charge des cotisations MSA jusqu'à 20 millions d'euros.

Mise en place de l'aide d'urgence dans l'Allier :
Le dispositif d'urgence est réservé aux exploitations agricoles d'élevage porcin les plus fragiles, propriétaire des animaux élevés, dont l'effet ciseaux (hausse des coûts de production combinée à une baisse des cours de la viande porcine) pèse sur la trésorerie au risque de mettre en péril la pérennité de l'activité.

Pour être éligible, les exploitations devront :
- avoir atteint 80 % de consommation des crédits « court terme de trésorerie », à compter du 1er janvier 2022 et pendant une durée d'un mois glissant. Les dettes fournisseurs, au-delà du délai de paiement normal, sont assimilables à des dettes de trésorerie ;
- avoir engagé une démarche de demande de prêt garanti par l'État (PGE) auprès de leur banque (facultatif).

L'aide sera versée au fil de l'eau dans la limite de l'enveloppe budgétaire disponible.
Une cellule de crise départementale est instaurée afin d'analyser les dossiers dont les exploitations n'ont pas engagé de démarche de demande de prêt garanti.

Cette aide d'urgence prend la forme d'une aide forfaire de 15 000EUR, avec application de la transparence GAEC.

Le formulaire est mis en ligne sur le site de la préfécture :  http://www.allier.gouv.fr/aide-crise-porcine-a3596.html


Les demandes d'aide devront être adressées :
- par courrier :
Direction Départementale des Territoires de l'Allier,
Service d'économie agricole et développement rural,
Bureau des aides conjoncturelles,
51 boulevard Saint-Exupéry,
CS 30110, 03403 Yzeure cedex

- ou par mail : ddt-aides-conjonturelles@allier.gouv.fr.

Le service d'économie agricole de la DDT de l'Allier se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire au 04 70 48 79 38 / 04 70 48 77 11 ou par mail à l'adresse suivante : ddt-aides-conjoncturelles@allier.gouv.fr.

DDT

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