Comité départemental de l’eau
Comité départemental de l’eau, une analyse au cas par cas
Le préfet de département a réuni le Comité départemental de l’eau le 23 juin afin d’échanger sur la situation météorologique et hydrologique.
Le préfet de département a réuni le Comité départemental de l’eau le 23 juin afin d’échanger sur la situation météorologique et hydrologique.
Sans surprise, le point météo annonce une année plus chaude que la moyenne pour l’instant avec un mois de mai inhabituellement sec.
L’été avant l’heure
Les fortes chaleurs de juin n’arrangent pas le déficit hydrique d’environ 40% sur l’ensemble du département. Concernant les retenues, Naussac est à 68.81%, le Sep à 74.6% et Fades Besserve à 77%. Le soutien d’étiage de l’Allier a débuté au 13 mai. Compte tenu du fait que Naussac n’était pas plein en début de saison, l’objectif de soutien d’étiage à Gien a été revu régulièrement à la baisse passant le 17 mai de 50 m3/s à 48 m3/s, puis 46 m3/s. A Vic-le-Comte, il a baissé à 10 m3/s tandis que le barrage lâche 7 m3/s, ce qui laisse imaginer la situation sans barrage comme le font remarquer les irrigants présents. Les pluies de la mi-juin ont fait remonter le débit à un peu plus de 55m3/S à Gien mais la préfète de bassin a précisé aux préfets de département qu’il faudrait passer en crise sur l’axe Allier si le débit passait sous les 50 m3/s. « Cette situation montre bien la nécessité absolue d’être réactif quant au remplissage du barrage. » s’insurge Baptiste Arnaud, président du syndicat des irrigants individuels.
Dernières pluies salvatrices
Le comité ayant eu lieu avant les pluies abondantes du week-end dernier, les mesures de restriction prévues pour les jours à venir seront sûrement repoussées.
Entre samedi après-midi et lundi matin, il est tombé entre 80 mm à Issoire par exemple et jusqu’à 126 mm à Chastreix-Sancy. En plaine, à Aulnat, la station a mesuré 103 mm en 48h, soit plus que ce qu’il est tombé entre janvier et mai sur cette station. Au nord, du côté de Randan, il est tombé dans les 110 mm.
Des décisions au cas par cas
L’axe Allier qui dépend de la Préfète de bassin reste en vigilance tant que le débit ne descend pas en-dessous des 50 m3/s. Concernant le reste du département, la profession a fortement argumenté avec l’administration pour que tout le Puy-de-Dôme ne passe pas en alerte mais que les distinctions se fassent bien selon les bassins versants. Aussi, le bassin de l’Eau Mère (Litroux, Jauron) et de l’Allagnon passent en crise ce qui implique l’arrêt total des prélèvements. Le bassin de l’Andelot (Buron) passe en alerte. Il est donc soumis à des restrictions de prélèvement de 25% ou des restrictions horaires avec arrêt des prélèvements de 10h à18h. D’autres bassins tels que ceux du Bédat, du Jensat, de la Dore sont sous surveillance sur les prochains jours. Pour l’instant, ils restent en vigilance mais risquent de passer en alerte en cas de franchissement du seuil. Les cours d’eau soutenus, Morge, Sioule, restent en vigilance, « ce qui prouve l’intérêt du soutien » selon un participant. L’approvisionnement en eau potable commence aussi à être tendu. La situation est critique sur six communes du syndicat Dore Allier.
L’inquiétude se fait sentir aussi pour les syndicats du Haut Livradois et du Chaumont quant aux disponibilités en eau potable pour l’été. La préfecture va communiquer largement sur la fragilité de l’eau potable pour inciter les citoyens à être plus que vigilants sur leur consommation.