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Christophe et Sophie Irlande ont mis le pied à l'étrier à leurs trois enfants

C'est en famille que le Gaec Irlande, installé à Las Doulours, sur la commune de Jou-sous-Monjou, prépare deux comtoises pour le Départemental qui se tiendra sur deux jours à Aurillac.

La famille Irlande entoure Nuage, le poulain d'Ivana, Ivana et Kolline.
La famille Irlande entoure Nuage, le poulain d'Ivana, Ivana et Kolline.
© MV

La passion n'attend pas le nombre d'années. La preuve, la première jument comtoise acquise par Sophie et Christophe Irlande, c'était pour fêter les 10 ans de leur fille, Julie. Il y a trois ans, Katia arrive donc au Gaec familial à Las Dolours, sur la commune de Jou-sous-Monjou, mais pas seule : "Finalement, on a pris deux pouliches à Jean-Christophe Guy et Pierre Dupont", s'amusent les parents, dont les deux garçons, Rémy, 10 ans, et Clément, 16 ans, hériteront de Kolline pour le plus petit et Jade pour l'aîné. "Et l'année dernière, pour mes 40 ans, on a acheté Ivana, explique Sophie. Les anniversaires, ce ne sont que des excuses pour en avoir !" Quant à Christophe, lui aussi cherche une jument... alors qu'il y est allergique ! "Quand je me suis installé(1), j'avais déjà quatre bretons. Les chevaux et les vaches se mélangent bien, ils pâturent ensemble. Mais je m'en suis séparé il y a dix ans, à cause des allergies justement. Je le suis un peu moins avec les comtois, j'y fais attention !" Il peut également compter sur l'implication de son épouse et de ses trois enfants : "Tous les jours, ce sont eux qui s'en occupent", apprécie-t-il.

L'expérience de la troisième place de l'Interrégional
Et plutôt bien d'ailleurs, avec des participations aux concours qui se sont conclues par de jolies places sur le podium, comme à l'Interrégional de Solignac-sur-Loire (43), où Clément a mené de main de maître Kolline sur la troisième marche dans sa catégorie (3 ans). Lors du concours local à Polminhac, Kolline, Ivana et Katia étaient présentes, mais seules les deux premières seront à Aurillac : "Katia a du mal à marcher, elle rentre un peu moins dans les critères de la race", précise Sophie. Ce que retiennent les jeunes éleveurs, ce sont avant tout des "beaux modèles, bien conformes, avec une belle couleur de robe, un dos bien droit et qu'ils soient droits dans leurs aplombs". Le Départemental, la famille Irlande y va avec l'ambition de figurer "dans les cinq premiers" des catégories et surtout, de "passer un bon moment". Les deux pouliches sont chouchoutées, avec de l'avoine ajouté à leur ration pour qu'elles soient "un peu plus vives, avec un peu plus de présentation".

Une passion partagée
Les enfants seront partie prenante de cette aventure festive, avec Clément qui mènera Kolline et Ivana, et Julie, "derrière, avec la cravache". Les frères et soeurs révèlent "s'entraîner tous les jours" pour être fin prêts le jour J. "On va les voir tous les matins et tous les soirs. On se met sur la route et on essaye de les faire courir. On les lave, on les tresse aussi", détaille le jeune garçon, qui prépare un bac pro CGEA au lycée agricole Pompidou, avec l'idée fixe de reprendre l'exploitation de ses parents. Une exploitation qui devrait s'enrichir d'un étalon afin d'assurer la reproduction. "Faire naître une pouliche sur l'élevage et qu'elle arrive en concours, ce serait top !", rêve Sophie, pour qui le départ du poulain mâle d'Ivana dans le Doubs a été vécu comme une reconnaissance du travail de la famille. "La première année, on nous avait prêté un étalon et la deuxième, on avait fait de l'insémination à Trizac et avec Pierre Dupont. On aimerait bien profiter des aides à l'achat d'un étalon donc nous sommes montés dans le Doubs, berceau de la race comtoise, pour en trouver un... Du tout venant, on peut en trouver, mais si on veut aller en compétition, il nous faut de la qualité", confie Christophe, qui adopte la même rigueur qu'avec ses salers qu'il présente en concours gras depuis plus de 20 ans. Et d'avouer qu'avec les chevaux, "on est des amateurs, on va apprendre !" Ça tombe bien, la relève est prête, "et c'est une chance, approuve Sophie. On aime ça et on peut le partager avec nos enfants".

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