Chambre d’agriculture : “la maison est bien tenue”
La Chambre d’agriculture doit composer avec des ressources en baisse.
“La maison est bien tenue, les gens à qui on a demandé de serrer les boulons, d’être efficaces - dans la recherche de financements notamment - l’ont bien fait et jusque-là, on a réussi”, sous-entendu pour le président de la Chambre d’agriculture : à équilibrer les comptes de la chambre consulaire malgré, ici aussi, de sérieux obstacles et un avenir budgétaire peu réjouissant. Ainsi, comme l’a exposé le directeur Bernard Berthelier, même si l’exercice 2010 se solde, en section de fonctionnement, par un résultat positif à hauteur de 70 776 euros (contre un déficit prévisionnel de 103 884 e et en comparaison d’un résultat 2009 de 50 000 e), cela reste “un petit résultat”, insuffisant en tout cas à ses yeux pour impulser de nouvelles actions. Un excédent généré par une économie de charges notable (- 260 919 e par rapport au prévisionnel 2010, soit un total de charges de 5,686 millions d’euros), tant en fonctionnement qu’en charges de personnel. À ce propos, le directeur a souligné que l’effectif permanent de la Chambre d’agriculture continuait de diminuer depuis 2007 (86,57 ETP il y a trois ans contre 81,43 l’an dernier).
Des subventions qui s’effacent
L’année 2010 aurait pu être plus florissante si, dans le même temps, les produits n’avaient pas subi, eux aussi, une érosion par rapport aux sommes escomptées : en atteignant 5,758 Meuros, elles sont inférieures de 86 000 euros aux prévisions. En cause : 9 % de subventions planifiées qui ne se sont pas concrétisées (en baisse de 22 % par rapport à l’exercice 2009) du côté notamment de la Région du fait de modification des critères d’accès à ces aides. Les prestations de la Chambre d’agriculture s’avèrent elles conformes au montant inscrit au budget initial. Au final, entre 2009 et 2010, la structure a vu ses produits se replier de près de 200 000 euros, tandis qu’elle est parvenue à baisser ses charges de près de 250 000 euros. En tenant compte de la section investissements et notamment du report (sur début 2011) d’une partie des travaux engagés à l’immeuble d’Aurillac, le fonds de roulement progresse de 100 000 euros. Pour autant, le budget 2011 annonce un exercice d’équilibre tout aussi exigeant avec la reprise de la mission liée à l’installation, soit une charge de 700 000 euros pour une dotation d’État vouée à disparaître en 2013. “Il faut qu’on se prépare à cette évolution, a averti B. Berthelier. Il faut poursuivre et accompagner la recherche de financements extérieurs.” Parmi les pistes : les fonds européens avec le FSE et la convention interrégionale de Massif. Mais aussi “un certain nombre de prestations qu’il faudra facturer à l’avenir”. Le président mettant lui en garde contre une raréfaction des ressources financières qui conduirait à terme à affecter l’accompagnement des agriculteurs cantaliens.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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