CGB Limagnes devient le Syndicat Nouvelles Limagnes
Une page se tourne pour les ex-planteurs des Limagnes qui, à l'occasion de leur assemblée générale, ont décidé de conserver la dynamique de leur syndicat au service de ses adhérents.
Une page se tourne pour les ex-planteurs des Limagnes qui, à l'occasion de leur assemblée générale, ont décidé de conserver la dynamique de leur syndicat au service de ses adhérents.
Alors que la procédure judicaire liée à la fermeture de de la sucrerie de Bourdon est en train de se clôturer, les betteraviers des Limagnes ont décidé d'aller de l'avant en poursuivant l'activité de leur syndicat au service des ex-planteurs. La décision a été entérinée par les adhérents, réunis à Ennezat ce mardi 8 septembre, à l'occaison de leur assemblée générale. "Nous avions deux possibilités: soit rester au sein de la CGB nationale dont l'ambition est d'évoluer en un syndicat unique; le syndicat les Limagnes était alors voué à disparaitre dans une procédure de fusion absorption. Soit on se détachait de la CGB pour devenir un syndicat indépendant avec la maîtrise totale de nos actions et de nos réserves" a expliqué le président Régis Chaucheprat. C'est donc chose faite, la CGB des Limagnes devient le Syndicat Nouvelles Limagnes (SNL). Derrière cette nouvelle dénomination, la structure a pour nouvel objet :" rechercher et développer, dans l'intérêt de ses adhérents, toute production, solution economique alternatives à la betterave ainsi que tout débouché et nouvelle valorisation de la betterave". Le SNL, porté par de nouveaux statuts, entend ainsi jouer un rôle dans la recherche de solutions de productions pour les ex-planteurs, en lien avec des partenaires et autres OPA locales. "Nous devons penser à l'avenir " a insisté le président.
L'enjeu de l'eau
Mais remplacer 5 000 ha de betteraves ne se réalise pas du jour au lendemain. Les cultures visées doivent revêtir un intérêt agronomique, technique et économique et être organisées en filières. "Certes, différentes productions peuvent être mises en place mais chacune dépendra de nos capacités à irriguer" fait valoir un adhérent. "L'irrigation est en effet un préalable au développment de la Limagne demain. Elle seule permettra d'assurer et de péreniser les productions " surenchérit le président Chaucheprat. Selon le représentant de la DRAAF, présent dans l'hémicycle, l'Etat est mobilisé à l'échelle régionale pour faire émerger une centaine de projets de stockage d'eau en Auvergne. "C'est un sujet complexe mais des ouvrages sont en cours de réalisation" affirme-t-il. Le Syndicat Nouvelles Limagnes a désormais du pain sur la planche pour aider ses adhérents à rebondir. "Même si nous ne digèrons toujors pas la fermeture de la sucrerie nous devons aller de l'avant et rester unis" s'est exprimé le président.
Essai de betterave fourragère
Ex-planteurs de betteraves sucrières, Antoine Renard expérimente cette année la production de betteraves fourragères sur 3ha pour la consommation de ses vaches laitières. «L’objectif de cet essai est de vérifier les intérêts technique et économique de la culture, son rendement et voir comment gérer le volume de stockage et la distribution» détaille Antoine. Riche en concentré (1,15 UF contre 0,9 UF pour le maïs ensilage), la betterave fourragère devrait atteindre 100 à 120 tonnes racine/ha. «Si les résultats se confirment, j’enviasge de semer 5 à 6 ha et diminuer ainsi la production de maïs ensilage» indique Antoine Renard.
CR