Cet hiver au Le Lioran : être prêt à toutes les éventualités
La station du Lioran ouvrira son domaine skiable samedi 20 décembre pour les vacances de fin d’année. Objectif : assurer la saison jusqu’au mois de mars.
La station du Lioran ouvrira son domaine skiable samedi 20 décembre pour les vacances de fin d’année. Objectif : assurer la saison jusqu’au mois de mars.
La neige sous une bonne étoile ?
Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Au Lioran, à la veille de l’ouverture de la saison d’hiver, samedi 20 décembre, on croise les doigts pour que cela se confirme une fois encore avec un penchant pour... beaucoup de neige. L’an passé, le maigre manteau blanc a régulièrement fait les frais des redoux et de la pluie. Il aura ainsi fallu tout le savoir-faire des responsables des enneigeurs pour profiter de chaque période, même les plus courtes, pour produire de la neige, et des dameurs pour conserver au mieux l’état des pistes. Mais le manque de flocons naturels aura tout de même contraint les responsables de la Saem Lioran Développement en charge du domaine skiable à laisser fermés le secteur Prat-de-Bouc et celui de Rombière une bonne partie de l’hiver.
Assurer la saison
Notre objectif est d’assurer les vacances et au-delà l’ensemble de la saison."
Pour l’heure, vendredi 5 décembre, 15 centimètres de neige fraîche recouvraient les monts du Cantal. Les gros tas de neige de culture formés ces derniers jours attendront pour être étalés sur les pistes. “Nous avons tassé la neige fraîche pour former un fond dur et pour le moment, les enneigeurs ont tourné au maximum des possibilités uniquement sur le cœur de station, explique Laurent Fillon, directeur de la Saem Lioran Développement, gestionnaire du domaine skiable et des remontées mécaniques. Compte tenu des conditions météo annoncées, il n’y aura pas d’ouverture anticipée. Notre objectif est d’assurer les vacances et au-delà l’ensemble de la saison. Nous jouons la prudence pour gérer au mieux nos volumes d’eau pour les enneigeurs.” Après trois années avec des tarifs prohibitifs, la facture d’électricité devrait être divisée par trois à partir du 1er janvier prochain. Une bouffée d’oxygène pour la trésorerie qui ne permet cependant pas de reprendre les investissements liés à la modernisation du parcs d’enneigeurs. La Saem doit par ailleurs assurer des frais importants d’entretien avec une grande inspection nécessitant le démontage complet des installations pour le télésiège de Rombière. Le câble porteur du téléphérique a été changé cet été. Il s’agit d’assurer la sécurité de la clientèle. À cela s’ajoute le remplacement des boitiers de commande du télésiège du Plomb, par exemple, afin de se prémunir des avaries à répétition constatées la saison dernière. Cela a un coût d’autant que l’évolution technique oblige à trouver des solutions souvent dans les pièces de récupération !
Trésorerie et chantiers
Envisagé un temps, le démontage du téléski du Slalom n’est pas à l’ordre du jour. Comme il n’est pas non plus prévu d’aménagements pour assurer l’ouverture du secteur Prat-de-Bouc. Alors les projets portent davantage sur l’accueil et l’animation en station. Si les forfaits sont en vente en ligne depuis novembre et aux caisses depuis le 1er décembre (ouvertes 7 jours sur 7 dans le hall du téléphérique), les deux automates viennent d’être changés. Ils permettent désormais de recharger, mais aussi de récupérer une nouvelle carte en “trois clics” et sans devoir passer aux caisses. “Nous avons fait une opération à 40 % de réduction sur le forfait “année” et tout a été commercialisé en quelques minutes”, se félicite Laurent Fillon.
Les givrés du Plomb, plus nombreux
La carte “Les givrés du Plomb” a connu l’an passé un très bon lancement avec 800 unités vendues alors que l’objectif était de 150. Cette année, la Saem mise sur 1 500 ventes d’ici mi-janvier, compte tenu des très bons retours sur un produit offrant de consommer au coup par coup avec des réductions sur les tarifs ou dans certains commerces. “Cela s’adresse en particulier aux locaux pour leur faciliter l’accès à la station”, fait part le directeur de la Saem.
En matière d’hébergement, sur place, on salue la nouvelle version de l’hôtel du Rocher du Cerf avec davantage de chambres. Un plus évident pour la clientèle de week-end et les séminaires économiques ou sportifs. Pour l’accueil, la salle hors-sac donne satisfaction avec l’idée de compléter le lieu d’une garderie pour les petits. Le site de la patinoire reste lui en réflexion pour une évolution vers le “quatre saisons” mais rien n’est encore arrêté (voir notre édition du 19 novembre).
Venu des Alpes la saison dernière, Laurent Fillon entame un nouvel hiver dans le Cantal avec le constat d’une station “convenablement équipée mais où les conditions météo rendent les choses difficiles”. Avec une satisfaction cependant : “des équipes professionnelles et possédant les savoir-faire pour s’adapter aux différentes situations qui jalonnent la saison”.
Nouveautés
Quelques nouveautés, déjà testées l’été dernier, seront proposées pour cette saison d’hiver en plus des différentes animations qui agrémentent la vie à la station. Ici, les non-skieurs et l’après-ski sont visés.
Parmi les sentiers de randonnée, celui de “La piste retrouvée” permet depuis le sommet de la piste du Baguet, accessible en télésiège, de regagner le centre de la station avec une balade en sous-bois.
À l’arrivée de la tyrolienne, tous les jours des vacances et les vendredis, samedis et dimanches, un “vol en immersion” avec l’aide d’un casque de réalité virtuelle permettra de découvrir en parapente le Puy Griou au printemps et le Plomb du Cantal en automne (durée huit minutes).
Le soir à la fermeture des pistes, au sommet du Baguet, accessible en télésiège, les “apéro-tyro” attendent les amateurs pour une rencontre avec les personnels de la Saem et découvrir la station avant de
redescendre en tyrolienne. Pour l’ouverture samedi 20 décembre, le club des sports propose
“La 1855”, montée au Plomb du Cantal en ski de rando et une rencontre avec le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) pour sensibiliser aux risques de cette pratique sur le domaine skiable.