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Ces 2 millions d’euros qui manqueraient à l’économie locale sans le théâtre de rue

Une étude diligentée par la Région Auvergne vient confirmer l’impact économique du festival de théâtre de rue et conforter sa place majeure sur la scène auvergnate.

Premier poste de dépenses des festivaliers : la restauration devant les commerces.
Premier poste de dépenses des festivaliers : la restauration devant les commerces.
© PO

“Il y a 30ans, nous n’imaginions pas que les saltimbanques auraient cet impact économique.” Jean-Marie Songy, directeur d’Éclat à qui l’on doit cette phrase, comme les partenaires du festival de théâtre de rue d’Aurillac, n’ont pas attendu ce 3 mai 2013pour se convaincre que culture et économie peuvent se ressourcer sur la même scène.Mais c’est pour la première fois une étude spécifique, diligentée par la Région Auvergne via le Comité régional de développement touristique (CRDTA), qui est venue chiffrer les retombées économiques du festival. Des résultats présentés le 3 mai donc, quelques jours seulement après que la programmation de la 28e édition de cet événement culturel phare a été dévoilée.

28000 festivaliers et 113000journées de visite

Des retombées économiques évaluées par le cabinet Éric Maurence Consultants (EMC) sur la base du chiffre d’affaires (CA) généré sur le territoire de l’agglomération aurillacoise par les seuls visiteurs extérieurs à ce territoire(1) et venus spécifiquement pour l’événement, selon les normes désormais admises des évaluations du genre. Des visiteurs au sens large puisque sont pris en compte le grand public, les artistes et professionnels des arts de la rue. Ces derniers ont ainsi injecté l’an dernier près de 2,02 millions d’euros, soit une dépense moyenne de 95€ par visiteur, qui a d’abord bénéficié aux secteurs de la restauration (646400€ de CA soit l’équivalent de 64700repas), du commerce(2) (603700€), puis de l’hébergement (451500€, soit 43190nuitées) et des cafés (308100€, l’équivalent de 89700consommations). Des statistiques relatives à l’hébergement qui ont étonné le président de la Caba mais qu’a explicitées le consultant : un quart des visiteurs sont accueillis sur l’aire de la Ponétie au tarif moyen journalier de 3,4€, ce qui explique un “ticket” moyen de nuitée à guère plus de 10,5 €. “Soixante pour cent des 28000visiteurs (NDLR: uniques) sont des jeunes de moins de 30ans qui ont une structuration de dépenses de jeunes de moins de 30ans”, a souligné l’intervenant. La fréquentation réelle de l’événement - pour la première fois “scientifiquement” mesurée - est estimée à 28000festivaliers, dont 2800membres de compagnies et 500professionnels, soit, sur la durée du festival, 113000journées de visite cumulées. Voilà pour le constat d’une étude qui a donné une matière supplémentaire au président de Région et ancien maire d’Aurillac pour distiller un message sans ambages à l’attention des entreprises et commerçants locaux et leur instance consulaire : “Le financement du festival est public mais c’est bien le privé qui a toutes les retombées économiques alors qu’il ne participe pas à la manifestation. C’est une situation qui n’est pas normale. Au niveau de la CCI, il faut que vous y réfléchissiez”.

(1) Les dépenses des “locaux” ne sont pas intégrées, considérant qu’elles seraient réinjectées sur le territoire ultérieurement en l’absence du festival. (2) Hors stands des forains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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