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C’en est trop pour les maires ruraux du Puy-de-Dôme !

Le 8 septembre, l’Association des Maires Ruraux du Puy-de-Dôme a tenu son assemblée générale à Charbonnières-les-Varennes. Au programme : débriefing musclé sur les actualités riches et chargées.

Les maires ruraux du Puy-de-Dôme étaient nombreux au manoir de Veygoux pour faire entendre leur mécontentement.
Les maires ruraux du Puy-de-Dôme étaient nombreux au manoir de Veygoux pour faire entendre leur mécontentement.
© Karen Maruel

Baisse des dotations de l’État, devenir de la taxe d’habitation, transfert de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (Gemapi), urbanisme… Les maires ruraux avaient déjà de quoi faire. Mais avec l’annonce de la suppression des contrats aidés cet été, la coupe est définitivement pleine ! Pour montrer leur exaspération, l’association organise une manifestation symbolique à l’occasion des élections sénatoriales, le dimanche 24 septembre à partir de 8h15.

 

« Se battre pour les contrats aidés »

C’est l’appel lancé par Christine Pires Beaune, Députée de la 2ème circonscription du Puy de Dôme. « Je critique la méthode brutale, car l’annonce en juin rend l’organisation compliquée derrière », a-t-elle ajouté. C’est le choc pour les communes rurales du département. Plus de contrats initiaux, seule une reconduction des contrats aidés est possible, uniquement pour les zones de revitalisation rurale (ZRR), et pour une durée limitée à six mois. Seul le secteur scolaire serait concerné mais pas le périscolaire (garderies, cantines…). Les maires espèrent aussi un peu de souplesse dans le secteur sanitaire et social et rural. Mais le budget est serré, certaines communes risquent de rester sur leur faim. « Il faut faire passer le message que nos communes sont en danger. C’est un choc, mais il y a aussi un problème humain derrière, ces contrats sont importants pour l’insertion des jeunes ou pour les fins de carrière », a souligné Sébastien Gouttebel, président de l’Association des maires ruraux (AMR) 63.

Rompre la fracture numérique

À l’apogée de l’ère 2.0, la question de la fracture numérique des communes rurales devient primordiale. « Nous avons fait une demande de réunion à la préfecture car c’est une urgence, dans les secteurs ou ça marchait ça ne marche plus, on est en régression. Tout n’est pas en 4G et ça détraque la 3G », remarque le président de l’AMR. Les maires ne comprennent pas la lenteur des opérateurs téléphoniques, car si tout est installé depuis le mois de juin, l’ouverture des réseaux n’est prévue que pour la fin d’année. « On est dans le même bain, nous devons faire des efforts ensemble car derrière ce sont les entreprises et les administrateurs qui sont pénalisés. Ras-le-bol de payer le prix fort alors que ça ne marche pas ». Au-delà de la question du haut-débit, la fracture numérique se ressent à bien des échelles ; notamment au niveau des écoles des petites communes rurales, qui n’ont pas les moyens d’investir dans des tableaux interactifs. D’où la nécessité de «remettre de la réalité dans nos débats».

« Tout n’est pas négatif »

Malgré tout, il faut voir le verre à moitié plein car tout n’est pas si noir. Le Président de la République aurait annoncé une accélération du déploiement haut et très haut débit d’ici 2020. Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, a confirmé que le département n’allait pas baisser son concours aux collectivités locales.

Pour Sébastien Gouttebel, « la ruralité a des atouts et des faiblesses. Je suis ravi de l’élan de solidarité de nos communes, de l’AMR et du département. Nous avons cette force d’ambition et de combat dont on aura besoin pour le futur et pour garder le sens de la commune. Ensemble on peut construire une ambition ».

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