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Cécile Soulier Viallard : une expérience professionnelle construite dans le bâtiment

Cécile Soulier Viallard dirige depuis neuf ans l’entreprise familiale de BTPspécialisée dans le gros œuvre.Un parcours rare dans un secteur professionnel encore essentiellement masculin.

Le message de Cécile Soulier Viallard aux jeunes filles : “Il faut foncer, ne pas se laisser borner par les préjugés !”
Le message de Cécile Soulier Viallard aux jeunes filles : “Il faut foncer, ne pas se laisser borner par les préjugés !”
© P.O.

Cécile Soulier Viallard est l’une des rares femmes en France à piloter une entreprise du bâtiment, spécialisée dans le gros œuvre. Et pas des moindres puisque le nom Soulier est associé depuis plusieurs décennies aux chantiers emblématiques aurillacois et au-delà : les deux tribunes du stade Jean-Alric, le parking souterrain du Square, le Prisme, le centre aquatique, la restructuration de l’hôpital, la rénovation du lycée agricole, du collège Jules-Ferry, du groupe scolaire de Saint-Mamet, mais aussi la chaufferie bois à Vic-sur-Cère, le futur foyer de vie de l’Adapei à Mauriac... Pourtant, au terme de ses études en école de commerce, la jeune Aurillacoise se destine à bâtir ses débuts professionnels dans le management à l’international, “et pas du tout dans l’entreprise familiale”. “Inconsciemment, mon père m’a inoculé le virus, il nous emmenait le week-end sur les chantiers mais sans jamais rien me demander ni m’imposer”, retrace la dirigeante qui, à la fin de son Master, tombe un jour sur la brochure d’une école parisienne spécialisée dans le bâtiment, laissée par Jean-Claude Soulier, son père, par ailleurs président de la FFB15. Brochure qui va servir d’élément déclencheur à sa nouvelle vocation.

Des échelons gravis un à un

En 1997, elle entame donc une formation par alternance entre cours théoriques à Paris et pratique dans l’entreprise aurillacoise où elle débute au bas de l’échelle comme employée administrative. “Quand je suis arrivée, moi, une femme, la fille du patron, on pensait que j’allais rester dans mon coin, à me tourner les pouces...” Pas le style de la demoiselle qui revendique un certain caractère. Accompagnée par son père, elle gravit tous les échelons : passant des bureaux et devis à la supervision des chantiers, et enfin, à la direction en 2009 quand Jean-Claude lui transmet le flambeau. Fière de son parcours, la chef d’entreprise reconnaît quelques moments difficiles, “mais dans l’ensemble, je n’ai jamais eu de problème particulier du fait que je sois une femme. Du moment que vous êtes compétent... Après, c’est un peu comme partout, tout dépend des gens que vous avez face à vous mais aussi de votre tempérament”, affiche celle qui se positionne contre toute politique de quota ou discrimination positive. Si c’était à refaire ? “Je le referai ! C’est un métier vivant, très diversifié, avec des rapports humains qu’il faut savoir gérer. Il ne faut pas avoir peur d’aller au conflit que ce soit avec le personnel ou les maîtres d’ouvrage”, glisse dans un sourire bienveillant la directrice qui manage 50 salariés, dont deux seules femmes, et de nombreux intérimaires.

Un nouveau chapitre

Depuis 20 ans dans l’entreprise familiale, Cécile Soulier Viallard contribue à en écrire un chapitre en diversifiant les activités traditionnelles de gros œuvre (avec, parallèlement de l’isolation par l’extérieur), à travers une prestation d’entreprise générale : “On coule les fondations et on va jusqu’à la livraison finale du bâtiment”, explique la directrice qui voit dans le développement de ce type de chantier un moyen de garder des compétences et ressources humaines, celles de jeunes “qui ont envie de bouger, de voir des choses différentes”. Autres chantiers, internes, auquel la dirigeante s’est attelée : la transition numérique en équipant son équipe d’encadrement et les chefs de chantier de tablettes, et le management de la jeune génération - une génération “Y” pas toujours évidente à gérer.

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