Aller au contenu principal

Carte scolaire : la grande incertitude

Une seule chose est actée : le Cantal rendra dix postes dans l'enseignement du premier degré. Les discussions pour savoir qui perdra (ou qui gagnera) des enseignants ne font que s'ouvrir.

Dans les communes concernées, quelques semaines sont à mettre à profit pour trouver les bons arguments.
Dans les communes concernées, quelques semaines sont à mettre à profit pour trouver les bons arguments.
© R. S.-A.

D epuis déjà plusieurs semaines, les inspecteurs et inspectrices de l'Éducation nationale font le tour des écoles, avec souvent une mauvaise nouvelle à la clé. Il s'agit en effet d'identifier les écoles, réseaux ou regroupements qui pourraient rendre un poste d'enseignant. Autrement dit, qui risquent de compter une classe en moins à la rentrée prochaine. Si davantage d'établissements sont visités en Châtaigneraie(1), c'est que le maillage territorial y est encore assez dense et donc les écoles plutôt plus nombreuses que sur les autres arrondissements, qui ne sont pas épargnés pour autant(2).

Plus de dix écoles ou RPI concernés
Sur 58 postes qui sont à rendre dans le premier degré à l'échelle académique (les quatre départements d'Auvergne), la ventilation départementale - encore incertaine la semaine dernière - a été actée ce lundi 30 janvier. Le Cantal doit en rendre dix, n'étant plus protégé par la convention passée avec le ministère en 2014 et les avenants qui suivirent. Pour autant, c'est bien l'Allier qui en perdra le plus avec plus de 29 enseignants qui n'y reprendront pas le chemin de l'école à la rentrée de septembre (10 en Haute-Loire, 9 dans le Puy-de-Dôme).
Dix postes à rendre pour le Cantal, cela signifie davantage de classes qui vont fermer... Car des groupes scolaires aux effectifs croissants vont avoir besoin de davantage de dotation : + 4 à + 5, pris sur des écoles à faible effectif. Du côté du syndicat FSU, on n'ose pas imaginer que les brigades de remplacement et les réseaux d'enseignants pour enfants en difficulté (Rased), déjà très tendus, puissent être affectés par cette baisse de moyens humains.
Voilà pour la première étape. Ensuite, viendra l'heure d'élaborer officiellement une carte scolaire pour le département, avec une concertation proposée lors d'un Comité social d'administration départemental (CSAD, anciennement comité technique CTSD) ; les décisions sont ensuite validées lors d'un CDEN : le Conseil départemental de l'Éducation nationale entérine.

Boycott
Les syndicats d'enseignants - comme ils le font quasiment systématiquement ces dernières années - boycottent le CSAD programmé ce mercredi 1er février. Celui-ci ne pourra donc se tenir, faute de quorum. La date de repli est connue, ce sera le 21 février. Idem pour le CDEN également repoussé (au 22 février), avec une demande formulée par les syndicats pour que les autres participants (représentants de parents d'élèves, élus,  DDEN, etc.) ne s'y rendent pas non plus en signe de protestation.  Un peu de temps gagné pour continuer à se rendre sur le terrain et peaufiner des argumentaires, spécifiques à chaque école, précise la FSU.
"On ne peut pas se contenter d'un calcul purement arithmétique", martèlent de leur côté les élus qui soulignent une amplitude horaire pas tenable pour les transports dans de nombreux cas. Les syndicats remarquent que le ratio du nombre de postes en équivalent temps plein pour 100 élèves (P/E) est certes favorable par rapport au niveau national, mais souffre la comparaison avec des départements voisins. "On n'enregistre pas de fluctuation statistique qui justifie qu'on nous ampute de beaucoup de postes", estime Émeric Burnouf, co-secrétaire départemental de la FSU.
Dans les rangs des conseillers départementaux, certains élus savent que la bataille à mener sera très prochainement aussi celle des collèges, avec des établissements aux effectifs qui risquent d'avoir du mal à dépasser les 50 élèves...

(1) C'est le cas des écoles de Saint-Mamet-la-Salvetat ; Boisset ; Sansac-de-Marmiesse ; des RPI de Saint-Constant/Saint-Constant/Montmurat/Le Trioulou ; Junhac/Labesserette/Sansac-Veinazès...
(2) Les Ternes, Jaleyrac, Ydes, Saint-Martin-Valmeroux, Menet-Valette...

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière